Définition : Licence libre

Une licence libre est une licence s’appliquant à une œuvre de l’esprit par laquelle l’auteur concède tout ou partie des droits que lui confère le droit d’auteur, en laissant au minimum les possibilités de modification, de rediffusion et de réutilisation de l’œuvre dans des œuvres dérivées. Ces libertés peuvent être soumises à conditions, notamment l’application systématique de la même licence aux copies de l’œuvre et aux œuvres dérivées, principe nommé copyleft.

Lorsqu’une œuvre est sous licence libre, on parle alors d’œuvre libre. Certains usagers ou fournisseurs de données cherchent à s’inscrire dans un contexte de grande ouverture, parfois décrit par le sigle ODOSOS (qui signifie : Open DataOpen SourceOpen Standards), approche qui a notamment été développée pour de grands projets scientifiques partagés (en Open science data) tel que le séquençage du génome humain (avec un Open Data Consortium créé sur proposition de Jim Kent en 2003).

>>> Source & Suite sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_libre

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Option Libre : Du bon usage des licences libres

Je vous invite à lire le livre Option Libre : Du bon usage … publié par Framabook et dont voici l’introduction :

Comme toutes les formes d’engagements contractuels, les licences libres ne sont que des artefacts, des outils construits à la plume de l’homme afin d’organiser un cadre de coopération. Aussi, au même titre que tout autre artefact, elles nous façonnent autant qu’on les a façonnées et risquent d’empêcher — ou favoriser — l’apparition de nouveaux usages. Il semble donc indispensable d’identifier leurs origines, les enjeux qu’elles soulèvent ainsi que les déclinaisons possibles du phénomène afin de mesurer leur portée actuelle et future sur notre société.
Ces licences libres fondent le support juridique d’un mouvement qu’on appelle « le Libre ». Le dynamisme et l’accumulation des succès de ce modèle forcent l’admiration et attirent les investisseurs qui, au-delà des arguments de coût et de souplesse, y associent une garantie de performance, de fiabilité et d’innovation. Mais, encore plus remarquable, le cadre de cette collaboration a été imaginé et construit par ses utilisateurs, « par le bas », grâce à la mobilisation de centaines — voire de milliers — de contributeurs, personnes physiques et morales, qui ont composé leurs propres règles d’organisation et de participation.

Ainsi, l’observation du phénomène, sujet de recherche pour de nombreuses disciplines de sciences humaines et sociales, ne saurait être complète sans que soit laissée une place importante à l’analyse introspective qui permet d’assimiler l’esprit, les motivations et les mécanismes d’(auto)défense.

S’appuyant sur Internet et le numérique, cette vision a l’effet d’une lame de fond qui submerge tous les fronts et altère l’ensemble des branches de la propriété intellectuelle. Ces bâtisseurs prirent en effet très tôt conscience de l’importance d’attacher ce mouvement au système classique — il fallait penser aux solutions plutôt qu’aux problèmes et il était donc plus efficace de modifier son comportement pour faire évoluer un système en place plutôt que de s’opposer frontalement à ce dernier. Ils affermirent leur relation d’échanges, préexistante et assise sur une éthique commune, par la construction d’un cadre juridique au travers duquel les auteurs partageraient leurs droits : ce fut l’apparition des licences libres.

Par ces licences libres, le public devient auteur et les utilisateurs contributeurs, brisant ainsi la dichotomie classique entre l’auteur (intouchable) et son public (anonyme et passif). Pour reprendre les propos d’Antoine Moreau, « nous sommes tous des artistes. » Mettant de côté l’aspect philanthrope et social qui justifierait l’implication dans une démarche commune, il est légitime de se demander pourquoi tant d’individus et de sociétés — commerciales ! — s’orientent en faveur de cette logique de partage, réduisant le bénéfice lié au monopole induit
par le droit, l’avantage économique, que leur confère la loi. Altruisme ou stratégie pour certains, politique ou pragmatisme pour d’autres, il existe en réalité une abondance de situations et de réponses. À ce stade, il est possible d’affirmer que la consécration de ce nouveau type de relations s’explique dans l’émergence d’un système différent où chacun (acteurs nouveaux ou traditionnels) trouve son compte. En effet, la constitution d’un fonds commun, dans lequel chacun est libre de puiser, bénéficie à tous, quelles que soient les motivations ! Tirant les mêmes bénéfices de l’accroissement du pot commun, chacun est incité à y apporter sa contribution. Il n’y a donc pas une communauté du Libre, mais des communautés, composées de personnes — physiques ou morales (association de droit ou de fait, sociétés, fondations, etc.) — aux intérêts multiples, mais convergents, et gouvernées par des règles qui leur sont propres : cette hétérogénéité expliquant, pour partie, le nombre de licences libres utilisées — au moins une centaine ! — et la diversité des pratiques qui les entourent. Certaines normes se sont néanmoins imposées grâce à des organisations telles que la Free Software Foundation, la fondation Creative Commons ou l’Open Source Initiative.

Ainsi, une simple étude des différentes licences libres n’est pas complète sans la compréhension des systèmes — anciens et nouveaux — sur lesquels elles s’appuient, afin de saisir globalement leur utilité et leurs effets. Un détour sur les fondements des droits de Propriété Littéraire et Artistique et de Propriété Industrielle ainsi que sur les pratiques actuelles (principales causes des critiques visant à supprimer ces différents droits) s’impose donc. Il faut ensuite prendre bonne note des modifications structurelles du mouvement afin de dépasser le simple instrumentum des licences libres et caractériser l’impact de l’évolution des pratiques (le numérique amenant notamment à envisager la création par son caractère plural, et faire du monopole l’exception dans un paradigme de partage).
L’objectif de cet ouvrage n’est pas de transformer le lecteur en juriste (qu’il n’ait crainte), ni même en expert ès Licences Libres (ce qui ne saurait pas être une fin en soi), mais d’élargir son horizon et de l’aider à acquérir les bases nécessaires à l’intégration de ces pratiques dans son quotidien.

Pour ce faire, quelques développements inspirés de problématiques bien réelles 2 agrémenteront un plan linéaire assez simple s’appuyant sur un parallèle entre le cadre légal associé aux créations de l’esprit, qui mettra en évidence l’équilibre respectif à chaque droit (partie 1), et le système construit par les licences libres (partie 2). Enfin, la dernière partie sera dédiée à l’analyse d’une série de licences libres importantes (partie 3).

>>> Source sur : http://framabook.org/

>>> Publié sous licences LAL 1.3, GNU FDL 1.3 et CC By-SA 3.0

 

 

Ecrire, c’est agir !

Il y a des jours où l’on se demande à quoi bon continuer à enchaîner des billets, à veiller, à réfléchir, à écrire, à creuser, à essayer de propager les idées auxquelles on croit. Il y a des jours où l’on se dit que l’inertie du système est trop forte et que le démon de l’appropriation est une hydre à cent têtes qui repoussent sans arrêt.

Comment combattre cet “Insane Endless Warrior“, comme l’appelle Lawrence Lessig ?

Et puis, il y a des jours où l’on sait exactement pourquoi on écrit et où le sens de l’engagement apparaît de manière lumineuse.

Hier soir était l’un de ces jours, quand j’ai reçu ce tweet de @Pouhiou, par lequel il m’informait qu’il avait décidé de faire passer le site de son projet NoeNaute.fr sous licence CC0 (Creative Commons Zero), le faisant entrer ainsi dans le domaine public par anticipation.  Sa décision s’est concrétisée en partie après avoir lu mon billet “Les bonnes recettes du libre“, publié dernièrement sur OWNI.

>>> Source & Suite sur : http://scinfolex.wordpress.com/2012/05/19/ecrire-cest-agir/

Le saviez-vous ? Les licences libres ou open source peuvent être incompatibles entre-elles

Les licences libres ou open source peuvent être incompatibles entre-elles. Il existe en effet deux grandes familles : celles dites “Copyleft” et celles dites “permissives“. On les qualifie aussi respectivement de Copyleft “Fort” et Copyleft “Standard”.

Les premières n’autorisent pas l’utilisation du code source dans un autre projet dont la licence est permissive. En effet, une licence “permissive” permet de commercialiser le logiciel fini sous une licence “propriétaire” ou fermée.

Le code placé sous licence “Copyleft” ne peut donc en aucun cas être utilisé dans un logiciel fini placé sous licence propriétaire. Ce logiciel devra obligatoirement être lui aussi placé sous une licence Copyleft. C’est une caractéristique qualifiée de “virale” de ce type de licence.

La licence GNU GPL est la plus utilisée des licences à Copyleft fort. Dans les licences permissives les plus répandues, on trouve la licence BSD ou encore la licence Apache.

Il existe de très nombreuses subtilités et il peut être nécessaire de se tourner vers un spécialiste des licences libres et open source pour ne commettre aucune erreur et faire les bons choix.

>>> Source sur : http://philippe.scoffoni.net/fondation-linux-tatouer-code-logiciels-open-source/

Entièrement copiée, entièrement copiable : une exposition d’art libre

Il y a deux semaines, j’ai eu la chance de visiter une exposition d’art contemporain atypique, baptisée Capturée A l’Ecran Une Oeuvre Libre Reste Libre, installée par son concepteur Antoine Moreau dans l’espace En Cours à Paris.

Si les licences libres sont utilisées aujourd’hui dans le cadre de nombreux projets artistiques, il est plus rare de croiser des artistes qui intègrent véritablement dans leur processus créatif les mécanismes de fonctionnement des licences et se servent comme d’un matériau des libertés qu’elles procurent. C’est pourtant ce qu’Antoine Moreau, “artiste peut-être” comme il se définit lui-même dans sa bio et initiateur en France de la Licence Art Libre, s’emploie à faire au fil des oeuvres qu’il conçoit.

Rédigée en 2000 (soit deux ans avant les Creative Commons), la licence Art Libre constitue une licence Copyleft, par laquelle le titulaire des droits sur une oeuvre donne l’autorisation de la copier, de la diffuser et de la transformer librement, à condition de placer les oeuvres dérivées produites sous la même licence (effet viral). Ainsi, au fil des réutilisations et de la productions d’oeuvres “conséquentes” comme le dit joliment le texte de la licence, la liberté initialement conférée par le premier auteur se transmet et demeure, sans que quiconque puisse se réapproprier de manière privative les contenus partagés.

Le logo de la licence Art Libre sur Wikimedia Commons (est lui-même sous licence Art libre…) Par Tomchen1989. Free Art licence.

 

>>> Source & Suite sur : http://scinfolex.wordpress.com/2012/05/30/entierement-copiee-entierement-copiable-une-exposition-dart-libre/

LES BONNES RECETTES DU LIBRE

Les licences libres et plus généralement la culture du libre pour la littérature, la musique et le cinéma, c’est très mal. Ça ne marche pas et ça fait crever des générations entières de pauvres auteurs naïfs. Démonstration du contraire, avec des artistes en chair et en os. Du concret.

Dans les débats concernant le droit d’auteur et l’avenir de la création, la question du financement revient de manière lancinante et l’ont remet souvent en cause la capacité des pistes alternatives à assurer aux artistes les moyens de créer et de diffuser leurs productions. Et d’en tirer un revenu. Voici pourtant quatre exemples de  créateurs, ayant fait le choix de la Culture libre, qui démontrent que le système classique du droit d’auteur n’est pas la seule voie pour atteindre le succès, à l’heure du numérique.

Du domaine public volontaire aux licences de libre diffusion en passant par le Copyleft, les moyens juridiques mis en œuvre par ces expérimentateurs sont variés, mais ils mettent tous à profit l’ouverture offerte par les licences libres pour maximiser la diffusion de leurs créations sur les réseaux et entrer dans de nouvelles formes de relations avec leur public.
Ces quatre exemples sont tirés de champs différents de la création : la musique, la peinture, le livre et le cinéma d’animation. Et vous allez voir que contrairement à une autre idée reçue, la qualité est au rendez-vous.

>>> Source & Suite sur : http://owni.fr/2012/05/16/les-bonnes-recettes-du-libre/  

 

Creative Commons veut globaliser ses licences non exclusives

Creative Commons planche sur la quatrième version de ses licences non exclusives. Parmi les objectifs de cette nouvelle mouture, l’association souhaite prendre en compte avec plus d’efficacité les particularités locales de la propriété intellectuelle. Ce travail doit aboutir à une version globale du document qui ne nécessitera plus d’adaptation en fonction des législations nationales.

C’est un vaste chantier qu’a ouvert Creative Commons. L’association américaine à but non lucratif a décidé pour la quatrième version de ses licences non exclusives de mieux intégrer les spécificités locales de la propriété intellectuelle, comme le droit des bases de données ou le droit moral. Pour Creative Commons, l’objectif est de parvenir à un document unique ayant une portée globale.

Qu’est-ce qu’une œuvre libre

Sceau pour œuvres culturelles libres

Il est possible de télécharger beaucoup de sons et musiques légalement et gratuitement sur Internet. Mais, de même qu’un logiciel gratuit n’est pas nécessairement un logiciel libre, une œuvre gratuitement téléchargeable n’est pas nécessairement une œuvre libre…

Imaginons que vous prépariez un film et que vous cherchiez une musique pour l’agrémenter. Il va falloir vérifier non seulement que cette musique peut être intégrée à votre création, mais aussi qu’elle ne vous empêchera pas ultérieurement de diffuser votre film comme bon vous semble.

Pour cela, vous allez vous poser deux questions :

  • ai-je le droit seulement d’écouter ce morceau, ou puis-je le modifier (par exemple en l’intégrant à mon film pour le sonoriser) ?
  • pourrai-je ensuite le diffuser en même temps que mon film, y compris (qui sait ?) à des fins commerciales ?

>>> Source & Suite sur : http://www.planet-libre.org/index.php?post_id=11366

Pourquoi investir sur des auteurs vivants quand les morts sont aussi rentables ?

L’exploitation des auteurs morts par les Majors de la culture nuit à la création, empêchant la diffusion d’une traduction, ou la représentation d’une pièce de théâtre. Le domaine public est en train de disparaître, on le cède irrationnellement à des Majors. Les licences libres constituent-elles la seule alternative pour les auteurs qui ne souhaitent pas que « leur mort nuise » à l’exploitation de leurs œuvres et au domaine public ? Il y a urgence à soutenir de nouveaux entrepreneurs innovants sur de nouveaux modèles de diffusion, respectueux des auteurs et de leurs public.

>>> Source & Suite sur : http://libreacces.org/?Pourquoi-investir-sur-des-auteurs

Justice : La loi sur le secret des affaires en conflit évident avec les logiciels libres

Justice

Pour ceux qui n’ont pas suivi, la proposition de loi sur le secret des affaires vient d’être adoptée. Le problème est qu’en l’état du texte, elle semble permettre d’apposer le secret sur des codes sources GPL pour éviter leur rediffusion (si on est sanctionné devant un tribunal correctionnel pour avoir diffusé un logiciel libre où va-t-on maintenant…).

Reste qu’il est encore temps de se manifester pour faire changer la loi et s’assurer qu’il n’y aura pas de conflits avec les logiciels libres.

>>> Source & Suite sur : http://linuxfr.org/news/la-loi-sur-le-secret-des-affaires-en-conflit-evident-avec-les-logiciels-libres