Grâce à Wikileaks on a la confirmation que l’accord TPP est pire qu’ACTA

Grâce à Wikileaks on a la confirmation que l’accord TPP est pire qu’ACTA

Merci à Wikileaks d’avoir révélé hier une version de travail tenue secrète de l’accord Trans-Pacific Strategic Economic Partnership, plus connu sous l’acronyme TPP.

La France ne faisant pas partie des pays directement concernés, on n’en parle pas beaucoup dans nos médias. Mais on sait depuis longtemps que ce sont les USA qui donnent le la dans tout ce qui touche au copyright international.

Plus que donner le la, ils dictent la loi. Et celle qui se prépare ici est tout simplement scélérate…

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La fuite du chapitre sur la propriété intellectuelle du Partenariat Trans-Pacifique confirme que cet accord est pire qu’ACTA

TPP IP Chapter Leaked, Confirming It’s Worse Than ACTA

Glyn Moody – 13 novembre 2013 – TechDirt.com
(Traduction : Barbidule, Penguin, Genma, MFolschette, baba, mlah, aKa, Alexis Ids, Scailyna, @paul_playe, Mooshka, Omegax)

par le service du pas-étonnant-que-le-secret-soit-si-bien-gardé

Cela fait longtemps que nous attendions une fuite majeure du Partenariat Trans-Pacifique (TPP) rédigé en secret ; grâce à Wikileaks, nous en avons enfin une (voir aussi directement le pdf). Le texte est long et lourd à lire, en partie à cause de toutes les parties entre parenthèses sur les points où les négociateurs ne se sont pas encore mis d’accord. Même si le brouillon est assez récent — il est daté du 30 août 2013 — un grand nombre de ces points y restent ouverts. Heureusement, KEI a déjà rassemblé une analyse détaillée mais facilement compréhensible, que je vous encourage vivement à lire en entier. En voici un résumé :

Le document confirme les craintes sur le fait que les différentes parties sont prêtes à étendre les limites du droit de la propriété intellectuelle, et à restreindre les droits et libertés du consommateur.

En comparaison des accords multilatéraux existants, l’accord du TPP sur la propriété intellectuelle propose l’octroi de nouveaux brevets, la création d’une propriété intellectuelle sur les données, l’extension des termes de protection pour les brevets et copyrights, l’accroissement des privilèges des ayants droit, et l’augmentation des peines pour infraction à la propriété intellectuelle. Le texte du TPP réduit le champ des exceptions pour tous les types de propriété intellectuelle. Négocié dans le secret, le texte proposé est néfaste pour l’accès au savoir, néfaste pour l’accès aux soins, et profondément néfaste pour l’innovation.

Bien que de nombreux domaines soient concernés par les propositions de la copie de travail — l’accès aux soins vitaux seraient restreints, tandis que la portée des brevets serait étendue aux méthodes chirurgicales par exemple — les effets sur le copyright sont particulièrement significatifs et troublants :

Collectivement, les dispositions du droit d’auteur (dans le TPP) sont configurées de manière à étendre les termes du droit d’auteur de la convention de Berne au-delà de la vie plus 50 ans, créant de nouveaux droits exclusifs, et fournissant bon nombre de nouvelles directives spécifiques pour gérer le copyright dans l’environnement numérique.

Voici quelques-unes des extensions de durée proposées :

Concernant les durées de copyright, le TPP définit les bases comme suit. Les États-Unis, l’Australie, le Pérou, Singapour et le Chili proposent une durée de 70 ans après la mort de l’auteur pour les personnes physiques. Pour des œuvres appartenant à une entreprise, les États-Unis proposent 95 ans de droits exclusifs, alors que l’Australie, le Pérou, Singapour et le Chili proposent 70 ans. Le Mexique veut une durée de 100 ans après la mort de l’auteur pour les personnes physiques et 75 ans après la mort de l’auteur pour des œuvres appartenant à une entreprise. Pour des travaux non publiés, les États-Unis veulent une durée de 120 ans.

Un problème plus technique concerne l’utilisation du « test en trois étapes » qui agira comme une contrainte supplémentaire sur de possibles exceptions au copyright :

Dans sa forme actuelle, l’espace des exceptions tel que défini par le TPP est moins vaste et plus restrictif que celui du traité 2012 de l’OMPI à Pékin ou celui du traité 2013 de l’OMPI à Marrakech, et bien pire que l’accord ADPIC. Bien que cela implique des problèmes légaux complexes, les ramifications politiques sont simples. Les gouvernements auraient une marge de manœuvre plus restreinte pour évaluer les exceptions dans l’éducation, dans les citations, dans les affaires publiques, dans les actualités et dans les autres exceptions « spéciales » de la Convention de Berne ? Pourquoi un gouvernement voudrait-il abandonner son autorité générale pour réfléchir à l’aménagement de nouvelles exceptions, ou pour contrôler les abus des détenteurs de droits ?

Ceci est un bon exemple de comment le TPP n’essaie pas seulement de changer le copyright en faveur de ceux qui veulent l’étendre au maximum, mais essaie aussi d’instaurer un copyright qui serait facile à renforcer à l’avenir. En voici un autre, dans lequel le TPP veut empêcher le retour à un système de copyright qui nécessite une inscription — ce genre de système ayant été proposé comme un moyen de pallier aux problèmes qui surviennent à cause de la nature automatique de l’attribution du copyright :

Le TPP va au-delà de l’accord ADPIC pour ce qui est de l’interdiction de l’instauration de formalités pour le copyright. Bien que le problème des formalités puisse sembler être un problème facile à résoudre, il y a un bon nombre de flexibilités qui seront éliminées par le TPP. À l’heure actuelle, il est possible d’avoir des exigences de formalités pour des œuvres appartenant à la sphère nationale et d’imposer des formalités à de nombreux types de droits liés, incluant ceux protégés par la Convention de Rome. Ces dernières années, les créateurs et les théoriciens de la politique du copyright ont commencé à remettre en question les bénéfices de l’enregistrement des œuvres et autres formalités, en particulier à la lumière des problèmes liés aux durées de copyright étendues sur de nombreuses oeuvres orphelines.

Comme vous pouvez vous en douter, le TPP demande à ce qu’il y ait des protections solides de type DRM ; mais ici encore, il cherche à rendre les choses pires qu’elles ne le sont déjà :

La section sur le droit d’auteur inclut également un long discours sur les mesures de protection technique, et en particulier, la création d’un motif de poursuites spécifique contre le fait de casser les mesures techniques de protection. Les USA veulent que ce motif de poursuites spécifique s’étende même aux cas où le droit d’auteur n’est pas applicable, comme par exemple les œuvres du domaine public, ou bien les données qui ne sont pas protégées par le droit d’auteur.

Cela rendrait illégal le fait de contourner les DRM, même si ceux-ci sont appliqués à du contenu qui se trouve dans le domaine public — les enfermant alors une fois de plus, de façon efficace et permanente. Enfin, il est intéressant de remarquer que dans la sous-section fixant les dommages et intérêts pour violation de copyright, on peut y lire ce qui suit :

Pour déterminer le montant des dommages et intérêts en vertu du paragraphe 2, les autorités judiciaires seront habilitées à examiner, entre autres, toute mesure légitime de valeur que le détenteur du droit soumet, ce qui peut comprendre les bénéfices perdus, la valeur des biens ou des services concernés, mesurée en se basant sur le prix du marché, ou sur le prix de vente au détail suggéré.

C’est exactement la tournure qui a été utilisée pour ACTA, et qui a été retrouvée dans le récent accord de libre-échange entre l’UE et Singapour. Cela résume assez bien comment le TPP s’appuie directement sur ACTA, tandis que les autres mesures évoquées ci-dessus montrent comment il va bien au-delà et ce à plusieurs égards.

Voilà pour les mauvaises nouvelles. La bonne nouvelle, c’est que nous avons maintenant une version très récente de ce qui pourrait être la partie la plus controversée de l’accord. Dans les semaines à venir, nous sommes susceptibles de voir de nombreuses analyses détaillées exposant au grand jour le caractère ô combien pernicieux cet accord pour le public des pays participant aux négociations.

L’espoir étant qu’une fois qu’il en sera informé, il fera connaître son sentiment à ses représentants politiques comme il l’a fait avec SOPA et ACTA — et avec le même résultat final.

TPP

>>> Sources sur :

Grâce à Wikileaks on a la confirmation que l’accord TPP est pire qu’ACTA

Merci à Wikileaks d’avoir révélé hier une version de travail tenue secrète de l’accord Trans-Pacific Strategic Economic Partnership, plus connu sous l’acronyme TPP.

La France ne faisant pas partie des pays directement concernés, on n’en parle pas beaucoup dans nos médias. Mais on sait depuis longtemps que ce sont les USA qui donnent le la dans tout ce qui touche au copyright international.

Plus que donner le la, ils dictent la loi. Et celle qui se prépare ici est tout simplement scélérate…

geektionnerd_169-1_simon-gee-giraudot_cc-by-sageektionnerd_169-2_simon-gee-giraudot_cc-by-sageektionnerd_169-3_simon-gee-giraudot_cc-by-sa

La fuite du chapitre sur la propriété intellectuelle du Partenariat Trans-Pacifique confirme que cet accord est pire qu’ACTA

TPP IP Chapter Leaked, Confirming It’s Worse Than ACTA

Glyn Moody – 13 novembre 2013 – TechDirt.com
(Traduction : Barbidule, Penguin, Genma, MFolschette, baba, mlah, aKa, Alexis Ids, Scailyna, @paul_playe, Mooshka, Omegax)

par le service du pas-étonnant-que-le-secret-soit-si-bien-gardé

Cela fait longtemps que nous attendions une fuite majeure du Partenariat Trans-Pacifique (TPP) rédigé en secret ; grâce à Wikileaks, nous en avons enfin une (voir aussi directement le pdf). Le texte est long et lourd à lire, en partie à cause de toutes les parties entre parenthèses sur les points où les négociateurs ne se sont pas encore mis d’accord. Même si le brouillon est assez récent — il est daté du 30 août 2013 — un grand nombre de ces points y restent ouverts. Heureusement, KEI a déjà rassemblé une analyse détaillée mais facilement compréhensible, que je vous encourage vivement à lire en entier. En voici un résumé :

Le document confirme les craintes sur le fait que les différentes parties sont prêtes à étendre les limites du droit de la propriété intellectuelle, et à restreindre les droits et libertés du consommateur.

En comparaison des accords multilatéraux existants, l’accord du TPP sur la propriété intellectuelle propose l’octroi de nouveaux brevets, la création d’une propriété intellectuelle sur les données, l’extension des termes de protection pour les brevets et copyrights, l’accroissement des privilèges des ayants droit, et l’augmentation des peines pour infraction à la propriété intellectuelle. Le texte du TPP réduit le champ des exceptions pour tous les types de propriété intellectuelle. Négocié dans le secret, le texte proposé est néfaste pour l’accès au savoir, néfaste pour l’accès aux soins, et profondément néfaste pour l’innovation.

Bien que de nombreux domaines soient concernés par les propositions de la copie de travail — l’accès aux soins vitaux seraient restreints, tandis que la portée des brevets serait étendue aux méthodes chirurgicales par exemple — les effets sur le copyright sont particulièrement significatifs et troublants :

Collectivement, les dispositions du droit d’auteur (dans le TPP) sont configurées de manière à étendre les termes du droit d’auteur de la convention de Berne au-delà de la vie plus 50 ans, créant de nouveaux droits exclusifs, et fournissant bon nombre de nouvelles directives spécifiques pour gérer le copyright dans l’environnement numérique.

Voici quelques-unes des extensions de durée proposées :

Concernant les durées de copyright, le TPP définit les bases comme suit. Les États-Unis, l’Australie, le Pérou, Singapour et le Chili proposent une durée de 70 ans après la mort de l’auteur pour les personnes physiques. Pour des œuvres appartenant à une entreprise, les États-Unis proposent 95 ans de droits exclusifs, alors que l’Australie, le Pérou, Singapour et le Chili proposent 70 ans. Le Mexique veut une durée de 100 ans après la mort de l’auteur pour les personnes physiques et 75 ans après la mort de l’auteur pour des œuvres appartenant à une entreprise. Pour des travaux non publiés, les États-Unis veulent une durée de 120 ans.

Un problème plus technique concerne l’utilisation du « test en trois étapes » qui agira comme une contrainte supplémentaire sur de possibles exceptions au copyright :

Dans sa forme actuelle, l’espace des exceptions tel que défini par le TPP est moins vaste et plus restrictif que celui du traité 2012 de l’OMPI à Pékin ou celui du traité 2013 de l’OMPI à Marrakech, et bien pire que l’accord ADPIC. Bien que cela implique des problèmes légaux complexes, les ramifications politiques sont simples. Les gouvernements auraient une marge de manœuvre plus restreinte pour évaluer les exceptions dans l’éducation, dans les citations, dans les affaires publiques, dans les actualités et dans les autres exceptions « spéciales » de la Convention de Berne ? Pourquoi un gouvernement voudrait-il abandonner son autorité générale pour réfléchir à l’aménagement de nouvelles exceptions, ou pour contrôler les abus des détenteurs de droits ?

Ceci est un bon exemple de comment le TPP n’essaie pas seulement de changer le copyright en faveur de ceux qui veulent l’étendre au maximum, mais essaie aussi d’instaurer un copyright qui serait facile à renforcer à l’avenir. En voici un autre, dans lequel le TPP veut empêcher le retour à un système de copyright qui nécessite une inscription — ce genre de système ayant été proposé comme un moyen de pallier aux problèmes qui surviennent à cause de la nature automatique de l’attribution du copyright :

Le TPP va au-delà de l’accord ADPIC pour ce qui est de l’interdiction de l’instauration de formalités pour le copyright. Bien que le problème des formalités puisse sembler être un problème facile à résoudre, il y a un bon nombre de flexibilités qui seront éliminées par le TPP. À l’heure actuelle, il est possible d’avoir des exigences de formalités pour des œuvres appartenant à la sphère nationale et d’imposer des formalités à de nombreux types de droits liés, incluant ceux protégés par la Convention de Rome. Ces dernières années, les créateurs et les théoriciens de la politique du copyright ont commencé à remettre en question les bénéfices de l’enregistrement des œuvres et autres formalités, en particulier à la lumière des problèmes liés aux durées de copyright étendues sur de nombreuses oeuvres orphelines.

Comme vous pouvez vous en douter, le TPP demande à ce qu’il y ait des protections solides de type DRM ; mais ici encore, il cherche à rendre les choses pires qu’elles ne le sont déjà :

La section sur le droit d’auteur inclut également un long discours sur les mesures de protection technique, et en particulier, la création d’un motif de poursuites spécifique contre le fait de casser les mesures techniques de protection. Les USA veulent que ce motif de poursuites spécifique s’étende même aux cas où le droit d’auteur n’est pas applicable, comme par exemple les œuvres du domaine public, ou bien les données qui ne sont pas protégées par le droit d’auteur.

Cela rendrait illégal le fait de contourner les DRM, même si ceux-ci sont appliqués à du contenu qui se trouve dans le domaine public — les enfermant alors une fois de plus, de façon efficace et permanente. Enfin, il est intéressant de remarquer que dans la sous-section fixant les dommages et intérêts pour violation de copyright, on peut y lire ce qui suit :

Pour déterminer le montant des dommages et intérêts en vertu du paragraphe 2, les autorités judiciaires seront habilitées à examiner, entre autres, toute mesure légitime de valeur que le détenteur du droit soumet, ce qui peut comprendre les bénéfices perdus, la valeur des biens ou des services concernés, mesurée en se basant sur le prix du marché, ou sur le prix de vente au détail suggéré.

C’est exactement la tournure qui a été utilisée pour ACTA, et qui a été retrouvée dans le récent accord de libre-échange entre l’UE et Singapour. Cela résume assez bien comment le TPP s’appuie directement sur ACTA, tandis que les autres mesures évoquées ci-dessus montrent comment il va bien au-delà et ce à plusieurs égards.

Voilà pour les mauvaises nouvelles. La bonne nouvelle, c’est que nous avons maintenant une version très récente de ce qui pourrait être la partie la plus controversée de l’accord. Dans les semaines à venir, nous sommes susceptibles de voir de nombreuses analyses détaillées exposant au grand jour le caractère ô combien pernicieux cet accord pour le public des pays participant aux négociations.

L’espoir étant qu’une fois qu’il en sera informé, il fera connaître son sentiment à ses représentants politiques comme il l’a fait avec SOPA et ACTA — et avec le même résultat final.

TPP

>>> Sources sur :

Défaite humiliante et définitive d’ACTA au Parlement européen !

ACTA : Victoire totale pour les citoyens et la démocratie ! nous annonce La Quadrature du Net qui n’est pas pour rien dans ce résultat (et qui mérite notre plein soutien).

Ce n’est qu’un début… mais en attendant, nous nous associons à la joie du moment avec cette traduction du pirate Rick Falkvinge.

ACTA 4th July

VICTOIRE ! ACTA subit une défaite humiliante et définitive au Parlement européen

 

>>> Source & Suite sur : http://www.framablog.org/index.php/post/2012/07/04/europe-stops-acta

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ACTA : Victoire totale pour les citoyens et la démocratie !

Le Parlement européen a rejeté ACTA par une large majorité, le détruisant définitivement. Ce rejet constitue une victoire majeure pour la multitude de citoyens et d’organisations connectés qui ont travaillé dur pendant plusieurs années, mais aussi un espoir d’ampleur globale pour une meilleure démocratie. Sur les ruines d’ACTA, nous devons désormais bâtir une réforme positive du droit d’auteur, qui devra prendre en compte nos droits plutôt que les combattre. La victoire contre ACTA doit retentir comme un avertissement pour les législateurs : les libertés fondamentales et l’Internet libre et ouvert doivent prévaloir sur les intérêts privés.

Les citoyens de l’Internet et du monde entier ont gagné ! Par 478 voix contre 39 lors du vote final, les membres du Parlement européen ont tué ACTA une fois pour toutes. Ensemble, connectés au travers d’un réseau de communication décentralisé, nous avons mis en échec ce traité dangereux, négocié en secret par un club d’intérêts privés et de fonctionnaires dogmatiques. La bataille contre ACTA a prouvé à quel point la sphère publique en réseau est devenue cruciale pour l’avenir de nos sociétés et de nos démocraties.

Philippe Aigrain, co-fondateur et conseiller stratégique de La Quadrature du Net, déclare : « Les institutions européennes doivent reconnaître que l’alliance entre les citoyens, les organisations de la société civile et le Parlement européen est au fondement d’une nouvelle ère démocratique en Europe. Les politiques européennes du droit d’auteur doivent désormais être élaborées avec la participation des citoyens ».

La Quadrature du Net tient à remercier chaleureusement et à féliciter tous les citoyens, organisations ou réseaux qui ont œuvré collectivement à cette victoire ! Fêtons-la dignement et tâchons de tirer les leçons de ce succès, afin d’être encore plus forts lors des prochaines batailles !

« Au-delà d’ACTA, nous devons mettre un terme à l’escalade répressive imposant des dispositifs qui mettent à mal Internet et les libertés fondamentales. Les citoyens doivent exiger une réforme positive du droit d’auteur qui permettra d’encourager les pratiques culturelles en ligne, telles que le partage et le remix, plutôt que de les réprimer. La victoire contre ACTA doit marquer le début d’une nouvelle ère dans laquelle les décideurs publics font passer les libertés et l’Internet libre – notre bien commun – avant les intérêts privés » conclut Jérémie Zimmermann, porte-parole de l’organisation citoyenne.

>>> Source sur : http://www.laquadrature.net/fr/acta-victoire-totale-pour-les-citoyens-et-la-democratie

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Lettre d’information publique de l’April de juillet 2012

Je vous retransmets ci-après un courriel reçu ce jour …

Bonjour,

Cette semaine est cruciale pour le monde du logiciel libre. Nous avons besoin de votre aide sur ACTA, le brevet unitaire et le poste de travail des députés. Consultez les appels à action.

Le très attendu « Guide Libre Association » a été officiellement dévoilé à l’occasion du salon Solutions GNU/Linux. Il a reçu un accueil très favorable et des exemplaires sont encore disponibles pour la diffusion. 

Nous serons présents aux Rencontres mondiales du Logiciel Libre du 7 au 12 juillet à Genève, l’occasion de se rencontrer, d’échanger…

Consultez la lettre publique pour les autres informations et notamment la revue de presse qui propose une trentaine d’articles.

Librement,
Frédéric Couchet
délégué général de l’April

>>> Plus d’infos sur : http://www.april.org/fr/node/16505

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[Victoire majeure] En avant pour le dernier round ACTA!

La principale commission du Parlement européen en charge d’ACTA vient d’adopter sa recommandation de vote à l’ensemble des eurodéputés. Malgré des pressions intenses, il est désormais recommandé au Parlement de rejeter ACTA lors du vote en plénière, prévu le 4 juillet. Nous avons désormais de grandes chances de battre enfin ACTA et d’amorcer le débat sur une réforme positive du droit d’auteur ! Célébrons cette victoire, tout en gardant en tête le vote final, et construisons un monde post-ACTA !

Par 19 voix contre 12, INTA a adopté sa recommandation finale : le Parlement européen doit rejeter ACTA !

>>> Source & Suite sur : http://www.laquadrature.net/fr/victoire-majeure-en-avant-pour-le-dernier-round-acta

ACTA song #fetedelamusique

 

Si tu peux la refaire mieux que dans cette triste performance, ne te gêne pas, personne ne viendra te faire un procès :)

C#m / / / F#m C#m A G#
G#m / E A

Viens donc ici petit canaillon
que je te tire les oreilles, que je te fasse frire
tu mets en danger la création
crois-tu vraiment qu’on puisse en rire.

Très chère Madame c’est un peu triste
votre enfant est un dangereux terroriste
qui colorie sans la moindre licence
les personnages de son enfance

Monsieur le juge je vous en supplie
un peu de clémence un sursis
Nous ferons amende honorable
Soyez grand et charitable
C’est un enfant innocent
En un tweet comme en cent
Comment peut il refaire sa vie
Si on l’assassine aujourd’hui?

Très chère Madame il est un peu tard
pour se soucier du sort du moutard
Que n’avez vous point acheté
tous ces albums et dvd

Nous travaillons dur pour vous fournir
de quoi le divertir et l’abrutir
tout ceci madame a un prix
bien plus important que votre vie

Monsieur le juge c’était en classe
qu’ils apprenaient à colorier
La maîtresse a même mis en place
des outils pour collaborer
Partager leurs oeuvres leur travail
Et ensemble progresser
Personne ne pensait à mal
et surtout pas à un procès

C’est bien Madame de collaborer
Je note que vous aurez dénoncé
L’instigatrice du complot
J’envoie la brigade aussitot

Le blog de l’école est fermé
ordinateurs saisis maîtresse écrouée
la société est rassurée
les ayants droits sont protégés

 

>>> Source sur : http://jeromechoain.wordpress.com/2012/06/21/acta-song-fetedelamusique/

ACTA : Dernière étape cruciale avant le vote final

Le 21 juin, la commission « Commerce international » (INTA) du Parlement européen décidera d’adopter ou non son rapport sur ACTA. Ce vote marque la dernière étape procédurale avant le vote final du Parlement. Malgré le fait que quatre commissions ont récemment recommandé le rejet d’ACTA, d’importantes pressions pourraient peser sur le rapport d’INTA de la part des lobbies pro-ACTA et de la Commission européenne. Les citoyens doivent rester mobilisés, afin de s’assurer que les membres d’INTA recommandent le rejet d’ACTA. Ce rapport pèsera lourdement lors du vote final à venir au Parlement européen, prévu pour début juillet (vote en plénière le 3, 4 ou 5 juillet).

Quatre commissions ont récemment adopté des rapports pour avis sur ACTA, recommandant à la commission saisie au fond, INTA, d’appeler le Parlement dans son ensemble à rejeter ACTA. INTA, à son tour, doit voter sur son propre rapport lors de sa réunion de la semaine prochaine, le 21 juin. L’issue du vote sur la version définitive de ce rapport est l’étape cruciale avant le vote final du Parlement européen, prévu pour début juillet.

Pour le moment, le projet de rapport de David Martin (UK, S&D) recommande le rejet d’ACTA. Cependant, les conservateurs pro-ACTA (PPE, menés par le suédois Christopher Fjellner) et quelques-uns de leurs alliés (les conservateurs britanniques de l’ECR, menés par Syed Kamall) vont tenter d’amender la recommandation. Ces manœuvres sont encouragées par les lobbies de l’industrie et la Commission européenne, qui souhaitent inverser le rapport INTA afin qu’il recommande l’adoption d’ACTA, ou au moins le report du vote final.

Les citoyens doivent se mobiliser et contacter les membres de la commission INTA. Ils doivent en particulier veiller à ce que :

« Nous abordons les cent derniers mètres du marathon ACTA, et nous ne devons surtout pas perdre de vue notre objectif. Nous devons tout particulièrement prendre garde à ne pas considérer le travail comme terminé et la bataille gagnée : tout peut changer en un clin d’œil. Nos adversaires ont déjà eu recours à des ruses de dernière minute lors des précédents votes en commission, et nous devons nous attendre à ce qu’ils recommencent. Il est crucial que nous restions mobilisés pour assurer nos chances d’achever ACTA lors du vote en session plénière, et d’ouvrir la voie à une réforme positive du droit d’auteur » a déclaré Jérémie Zimmermann, porte-parole de l’organisation citoyenne La Quadrature du Net.

>>> Source sur : http://www.laquadrature.net/fr/acta-derniere-etape-cruciale-avant-le-vote-final

Le président de l’April demande aux eurodéputés de s’opposer à ACTA

Le 29 mai 2012, Lionel Allorge, président de l’April, a écrit aux aux eurodéputés des commissions ITRE (Industrie, recherche et énergie), JURI (Affaires juridiques) et LIBE (libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures) pour leur demander de s’opposer à ACTA. Vous pouvez consulter le site de La Quadrature du Net pour en savoir plus sur les votes prévus cette semaine.

Voici le texte de ces courriers (celui-ci a été adressé aux membres de la commission LIBE) :

Mesdames, Messieurs les députés européens,

Vous allez être amenés à voter cette semaine en Commission sur l’accord commercial « anti-contrefaçon » ACTA. En tant que président de l’April, je souhaiterais attirer votre attention sur les nombreux dangers que présente ce projet d’accord pour la communauté d’auteurs, d’utilisateurs et d’entreprises du Logiciel Libre, dangers que l’April signale depuis plusieurs années.

De nombreuses dispositions de ce texte sont toxiques, à la fois par son absence de précision et par le fait qu’il empêche toute amélioration de la situation des dispositifs de contrôle d’usage des œuvres numériques (DRM) dans le droit international.

Le texte mentionne en effet dans un paragraphe non contraignant que le contournement de ces « menottes numériques» doit être interdit par la loi, ce qui entraînerait des restrictions inacceptables en terme de liberté et revient à empêcher les citoyens de faire ce qu’ils souhaitent avec des produits qu’ils ont pourtant achetés. Cette immixtion dans la vie privée et cette possibilité de contrôle sont autant d’atteintes injustifiables aux droits individuels. Elle restreint également le droit de chacun de choisir ses outils, en favorisant l’enfermement technologique contre lequel les institutions européennes se sont pourtant prononcées à de nombreuses reprises1. Accepter la mise en place de tels outils de verrouillage revient à se placer sous la dépendance (voire le monopole) de quelques acteurs et ne peut qu’accroître le risque de censure, contre laquelle le Parlement européen s’est également mobilisé.

L’insécurité juridique que l’ACTA fait peser sur le Logiciel Libre, et plus globalement sur le monde de l’informatique, aura également des conséquences très néfastes en matière d’innovation dans ce domaine, l’écosystème du Logiciel Libre étant particulièrement sensible à ces risques juridiques. Une adoption de cet accord par les institutions européennes ne pourra qu’entraver l’émergence des prochaines révolutions technologiques en Europe et défavorisera les entreprises et l’économie européennes sur le marché international.

De même, la responsabilité pénale des intermédiaires techniques envisagée dans le texte représente un grave danger pour les libertés. Les nouvelles sanctions pénales que l’ACTA créerait entraîneraient, en effet, une surveillance et une censure des communications en ligne, ce qui revient à une limitation inacceptable de la liberté d’expression. Alors que le Parlement européen s’est prononcé à plusieurs reprises en faveur des libertés fondamentales sur Internet, l’ACTA remettrait ces principes démocratiques essentiels en cause.

Je partage par ailleurs les préoccupations soulevées par La Quadrature du Net et l’UFC-Que Choisir (membre du BEUC) sur la liberté d’expression en ligne, l’insécurité juridique pour les acteurs de l’Internet, les restrictions des droits des consommateurs et des libertés fondamentales.

Pour toutes les raisons évoquées dans ce courrier, je vous demande de rejeter cet accord lors de votre vote en commission. Ainsi, en votant en faveur du rapport de Dimitrios Droutsas vous assurerez le respect des libertés fondamentales de l’ensemble des citoyens, y compris sur internet.

Je me tiens à votre disposition pour toute information complémentaire et je vous prie d’agréer l’expression de ma haute considération.

Lionel Allorge, président de l’April

>>> Source sur : http://www.april.org/le-president-de-lapril-demande-aux-eurodeputes-de-sopposer-acta

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