Dans la continuité de mon billet de la semaine dernière (dans l’un de mes autres blogs) je voulais vous faire découvrir cette chanson de « La nomade statique » que je trouve tout à fait d’actualité & très pertinente dans ses propos … avec une mélodie très agréable qui plus est.
Je vous laisse découvrir … & apprécier j’espère.
sam7
>>> Vidéo disponible ici & le site officiel du trio là.
Peut-être, JCFrog ne le sait-il pas (j’en doute), mais pour avoir assisté à quelques-uns de ses concerts, Renaud (le chanteur – dont je suis fan devant l’éternel) n’est plus trop le grand rebelle « politique » que l’on a connu, lorsqu’il s’agît de défendre son gagne-pain, à savoir le droit d’auteur. Télécharger, c’est le mal, avec des convictions pré-formatées des Lobbyistes. Pourtant, l’époque des copies de cassettes dans ce domaine ne l’a pas empêcher de connaître un grand succès. Par conséquent, cette reprise de notre intarissable Jérôme Choain sur la chanson « Déserteur » est une forme de petit pied de nez plutôt cocasse, même si, ce n’était très certainement pas son intention.
En effet, sa reprise de « Déserteur » (une reprise modifiée déjà de la chanson de Boris Vian) est encore une fois tournée sur le copyright, la hadopi, le csa et Internet ; des sujets culturels qu’il aime partager, dénoncer, faire évoluer, et surtout défendre (pour Internet).
Je regrette toutefois le petit manque d’inspiration sur le dernier couplet, où dans la version originale du titre, Renaud exprimait son envie de partager un bon repas avec le Président pour discuter des militaires, et notamment du service obligatoire (à l’époque). Mais, notons aussi que lorsqu’il s’agit du Copyright, le peuple n’a pas son mot à dire même si, notre président actuel, François Hollande, a voulu nous le faire croire. Les Militaires du Copyright sont totalement intransigeants.
On attend avec impatience sa réforme P3 (voire P5) de la loi HADOPI, et du transfert de ses pouvoirs – notamment de censures – au CSA.
Mr le Président je t’écris ce mail que tu liras surement sur un minitel je viens de recevoir un DM de mes vieux parait qu’le CSA s’est pointé chez eux
j’ose pas imaginer ce que leur a dit mon père l’hadopi les lobbies et les ministères les a vraiment dans le Net pt’etre encore plus que moi des qu’il peut en troller ce vieux hacker y’sgene pas
Alors comme ça parait qu’la France a besoin de moi l’industrie du disque doit sauver ses emplois le vieux millénaire s’accroche à sa rente la démocratie peut pas dire qu’ça les tente
tu me fais bien marrer à v’nir pleurer pour l’Art quand tu ne sers jamais qu’un monde de stars ultra libéral ultra archaïque du tout comptable, des banquiers et des flics
Le plus drôle dans tout ça c’est que tu t’es planté ta daube c’est pas moi qui l’ai téléchargée j’ai bien autre chose à faire de ma connexion Internet c’est plus beau que ta suspicion
C’est vrai j’ai hissé le grand drapeau noir mais chui blanc comme neige, pourras tu le croire Je suis assez con pour ne rien pirater Tu voulais un exemple ben tu vois c’est raté
Pi surtout c’qui m’déplait c’est qu’j’aime pas la censure et qui c’est qui la fait, c’est les potes à lescure ils sont nuls ils sont vieux c’est tous des pubeux Main’t’nant j’vais te dire pourquoi j’veux jamais être comme eux
on s’est pas fait suer à connecter la planète à s’ouvrir l’autre à mieux se connaitre pour changer de cap te voir tout contrôler au service unique de tes boutiquiers
j’t’el dis gentiment ils peuvent bien tous crever avec leur e-gnorance et leurs vues bornées nous autres citoyens on a l’monde à sauver la faim la misère avant les DVD
Internet c’est nous, c’est l’humanité On a besoin de tous en illimité Tout le savoir du monde enfin partagé c’est du domaine public non c’est pas du privé non c’est plus du privé
On vous en avait déjà parlé, le voici lancé : la « Cultural Commons Collecting Society » sera officiellement créée le 30 septembre sous la forme d’une société coopérative européenne ! Pour bien mesurer la portée de la nouvelle, il s’agit créer un concurrent à la GEMA (équivalent de la SACEM en Allemagne), brisant ainsi un monopole de près de 80 ans !
Non content d’entreprendre ce projet pharaonique, le C3S envisage à terme d’être pan-européen, et de de venir la société de gestion de droits de l’ère numérique ; la société de gestion des musiques libres.
Faire table rase …
Les sociétés collectives de gestion des droits sont fondamentalement une bonne idée. S’allier permet à la fois d’être une force de négociation (faces aux industries culturels, instititions,…) tout en se mutualisant les tâches comptables fastidieuses. En théorie les SACEM ou autres GEMA devraient garantir cela (n’oublions pas que ce sont des organismes d’intérêt généraux !), mais au lieu de répartir les gains équitablement, elles ont contribué à mettre en place une petite caste de rentiers ; au détriment de la quasi totalité des autres. Enfin, ces organismes sont réputés pour avoir des frais de fonctionnements exhorbitants, comme en témoigne le récent scandales sur la rémunération du patron de la SACEM (qui choquent jusqu’à l’UMP).
Les probabilités que cela change sont nulles étant donnés que les seuls votants, sont les membres de cette caste qui profite du système. Il ne reste donc qu’une option viable.
… Pour construire une alternative juste
Au départ, la nécessité d’une autre société de gestion vient d’un constat aussi simple qu’accablant : lorsqu’il s’agit de droits, un artiste libre n’existe, à l’heure actuelle, purement et simplement pas. Pour une radio commercial, diffuser un artiste libre équivaut à diffuser du silence. Les artistes sous licences libres ne pouvant ni adhérer à une société de gestion ni bénéficier d’un cadre juridique lui assurant une rémunération.
Il fallait donc créer ce cadre, mais quitte à le faire, autant le faire bien et bâtir une structure qui puisse éviter les écueil que l’on reproche aux sociétés de gestions depuis trop d’années.
En Passant, c’est, avant d’être le nom d’un court-métrage réalisé avec des logiciels libres, une règle aux échecs, qui stipule que sur la cinquième ligne, si, l’adversaire avance son pion de deux cases et que les deux pions se retrouvent l’un à côté de l’autre, le joueur a le droit de lui prendre en déplaçant le sien en diagonal. Voir cette règle peu connue, parce que peu fréquente en pratique, sur Wikipédia. Le court-métrage qui suit semble vouloir s’inspirer de cette règle.
En fait, « En Passant » est une comédie dramatique musicale. réalisé avec le logiciel libre Blender et dirigé par Chris Burton avec le studio anglais Icebox, sous l’égide d’une quarantaine de créateurs et après deux ans de travail. La musique est signée Leeran Z. Raphaely. Le scénario très théâtral raconte l’histoire d’une princesse qui va lors d’une nuit quelque peu chaotique découvrir ce dont elle est capable.
Blender est une suite d’outil 3D open-source puissante contenant un grand nombre de fonctionnalités, qui permettent de créer des animations 3D et d’effectuer diverses opérations de rendu et de post-production. Blender permet la création d’animations impressionnantes qui n’ont rien à envier à celles faites à l’aide de logiciels propriétaires et professionnels…
En Passant prouve clairement que des applications opensource peuvent être utilisées pour la création de projets professionnels de grande qualité et les deux nominations aux « Jerry Goldsmith Awards 2013 » de Cordoue (Espagne), pour le meilleur Soundtrack d’un film d’animation et pour la meilleure chanson « La ballade de Leilah « , sont là pour nous le prouver.
15 minutes en anglais, qui se laissent regarder, mais surtout écouter.
Si vous avez envie d’en voir un peu plus je vous invite à vous rendre sur cette page Youtube, où vous trouverez le trailer et d’autres petites vidéos relatives à ce projet.
Une nouvelle petite chanson dans la série #copyrightmadness. Et j’en ai d’autres en stock, te voilà prévenu
Petit clin d’oeil à ce pauvre Aaron Swartz en passant. je n’aime pas faire dans le pathos mais son histoire est vraiment bouleversante et sans évidemment faire un raccourci trop simpliste entre sa disparition et les procès en cours, je tiens juste à dire à quel point ses combats me semblent justes et fondamentaux. La privatisation du bien commun est une gangrène à traiter en priorité.
Exactement une semaine après sa mort, le premier jour de la Mystery Hunt 2013, son ancienne équipe a organisé une dégustation de glaces à sa mémoire.
Une grande banderole était étalée sur la table, sur laquelle amis et admirateurs pouvaient écrire de petits mots: souvenirs amusants, messages de condoléances, etc. À la fin de la soirée, un garçon élancé vêtu d’un sweatshirt, qui avait l’air trop jeune pour être là, s’est approché de la table. Au marqueur, il a simplement écrit: «Nous continuerons.»