Mobilisation générale contre le retour des brevets logiciels en Europe

Dans les prochains jours, la Commission des affaires juridiques (JURI) du Parlement européen va se prononcer sur la suite à donner au projet de brevet unitaire. Derrière l’apparence d’un texte technique se joue une question cruciale : qui décide de ce qui est brevetable et ce qui ne l’est pas.

Alors que les brevets logiciels font leur retour dans l’actualité internationale avec le procès Apple contre Samsung, il faut s’assurer que de telles aberrations ne puissent se produire en Europe. L’April appelle à la mobilisation pour contacter les eurodéputés, afin que le Parlement européen s’empare enfin de la question de la brevetabilité des logiciels.

Le danger des brevets logiciels

Les récentes batailles de brevets aux États-Unis, comme celle entre Apple et Samsung, mettent en évidence les dangers des brevets logiciels : en laissant des entreprises s’approprier un monopole sur des idées, le législateur américain permet à quelques acteurs monopolistiques de contrôler l’ensemble du marché.

« Les brevets logiciels sont un vrai fléau pour les entreprises et les développeurs de logiciels », témoigne Gérald Sédrati-Dinet, conseiller bénévole de l’April sur les brevets. « Ils ne contribuent absolument pas à l’innovation, mais nous empêchent au contraire de développer de nouveaux produits tout en nous exposant à une incertitude juridique toujours plus importante. »

Pour ces raisons, le droit européen interdit les brevets logiciels, position rappelée par le Parlement européen en 2003 et en 2005. Malgré tout, l’Office européen des brevets (OEB) tente depuis plusieurs années de légaliser les brevets logiciels, alors même que cela représente un grave danger pour l’industrie logicielle, tant pour les entreprises qui font du Libre, que pour les PME/PMI qui font du propriétaire.

« Entre 2001 et 2012, les projets ont changé de nom et de forme, mais les enjeux restent les mêmes », ajoute Lionel Allorge, président de l’April. « L’OEB continue de délivrer des brevets logiciels, au mépris de l’esprit de la Convention européenne sur les brevets qui énonce clairement que les programmes d’ordinateurs ne sont pas brevetables. En 2005, au moment du rejet des brevets logiciels par le Parlement européen, nous avions appelé à un contrôle démocratique de l’OEB. C’est le moment de terminer le travail. »

Le brevet unitaire doit parler des brevets logiciels

Alors qu’il s’agit de la question la plus importante pour les entreprises, pour les développeurs et pour l’innovation, ces dérives de la brevetabilité ne sont même pas abordées dans la proposition de règlement sur le brevet unitaire. Au contraire, le pouvoir de légiférer et de contrôler la jurisprudence sur la brevetabilité serait abandonné à quelques spécialistes, sans aucun contrôle démocratique ni même possibilité d’aller devant une cour indépendante.

« Le législateur européen mène une politique de l’autruche s’il croit qu’un nouveau titre de brevet peut favoriser l’innovation sans qu’il y ait de définition claire de ce qui est brevetable et de ce qui ne l’est pas », explique Frédéric Couchet, délégué général de l’April. « Cette ignorance est d’autant plus dangereuse dans le contexte actuel, où les voix se sont multipliées pour demander la mise en place de garde-fous afin que le système des brevets ne détruise pas l’innovation logicielle et la liberté de programmer. »

L’April appelle donc l’ensemble des personnes concernées à se mobiliser pour informer les eurodéputés et leur demander de remettre en place un contrôle démocratique sur le système des brevets.

Comment agir ?

>>> Source & Suite sur : http://www.april.org/mobilisation-generale-contre-le-retour-des-brevets-logiciels-en-europe

Google favorable à une révision du droit des brevets

c’est au tour de Google d’inviter les autorités à réfléchir à une révision du droit des brevets. L’entreprise américaine juge que la guerre des brevets actuellement menée par les sociétés high-tech n’est ni bonne pour l’innovation, ni favorable aux utilisateurs.

Google contre Oracle, Samsung contre Apple, Microsoft contre Motorola… ces dernières années, les grandes entreprises high-tech se sont engagées dans une vaste guerre des brevets, multipliant les actions en justice devant les tribunaux. Si les plaintes sont surtout déposées en Europe et en Amérique du nord, l’Asie et l’Océanie sont également touchées par ce phénomène, qui a pris une ampleur inégalée.

Cette situation ne satisfait évidemment personne, sauf peut-être les Patent Trolls. L’utilisation excessive des brevets est souvent perçue comme un frein à l’innovation, puisque ces titres de propriété intellectuelle confère non pas un droit d’exploitation, mais un droit d’interdiction. Ils ont pour unique tâche d’empêcher la concurrence d’exploiter une innovation ou une invention, à moins d’un accord avec le concepteur.

>>> Source & Suite sur : http://www.numerama.com/magazine/23456-google-favorable-a-une-revision-du-droit-des-brevets.html

 

Quelques nouvelles du brevet unitaire

Un nouveau débat sur le brevet unitaire : rendons-le pertinent !

Le 10 juillet 2012, la commission des affaires juridiques (JURI) du parlement européen a rpocédé à une discussion sur le brevet unitaire. Suite au vote en assemblée plénière du 2 juillet 2012, où le parlement avait refusé les exigences inacceptables du Conseil, ce nouveau débat est une opportunité pour le Parlement européen de revoir enfin le texte du règlement pour assurer le rééquilibrage du droit des brevets… C’était donc une opportunité pour le Parlement pour continuer, après ACTA, à se positionner clairement pour le rééquilibrage et le respect des droits du public. Le brevet unitaire, au moins dans sa mouture actuelle, représente en effet un danger important de dérives, notamment vers les brevets logiciels. Pourtant, de tels débats sont une occasion unique de revenir sur ces dérives, qui nuisent à l’innovation et à la concurrence, et de remettre en place le contrôle démocratique face à un Office européen des brevets (OEB) qui tente depuis de nombreuses années de légaliser les brevets logiciels…

Brevet unitaire : le Parlement européen remet en place une procédure démocratique. Participons !

Suite au report de l’examen du texte lors de l’examen en session plénière, il ressort de ces discussions une violente critique des méthodes, pour le moins contestables, des États membres visant à faire passer leurs modifications, ainsi que la décision de rediscuter d’un hypothétique règlement sur le brevet unitaire en septembre. Avec ces derniers événements, le débat sur les dispositions du texte est à nouveau ouvert, et l’April appelle donc les eurodéputés à l’améliorer et les citoyens à se mobiliser pour assurer le respect des droits fondamentaux, la mise en place un véritable brevet de l’Union européenne et l’interdiction définitive les brevets logiciels… La question du brevet unitaire a en effet fait l’objet de multiples rebondissements depuis fin juin 2012. Alors que le Parlement européen et le Conseil des ministres semblaient s’être mis d’accord il y a plusieurs mois sur le contenu du futur paquet législatif, le Conseil européen (qui regroupe les chefs d’État et de gouvernement des États membres) avait exigé des modifications substantielles du règlement sur le brevet unitaire, qui l’auraient totalement dénaturé. Ce « précédent politique extrêmement grave », a été dénoncé en commission parlementaire aux affaires juridiques (JURI), car le Conseil européen n’a légalement aucun rôle dans le processus législatif de l’Union européenne…

L’April est à disposition des eurodéputés et des institutions européennes et leur propose son expertise afin de s’assurer que le projet finalement adopté respecte bien le droit européen, y compris les droits fondamentaux, et favorise concrètement l’innovation et la concurrence.

pour que ces positions soient entendues, il reste essentiel que les eurodéputés soient informés, et sensibilisés. Nous avons mis pour cela des outils à votre dispositions : un résumé des dangers posés par le brevet unitaire, ou encore des questions que les eurodéputés peuvent poser et des amendements au projet actuel de règlement. La liste des députés de la Commission JURI est disponible sur le site mémoire politique de la Quadrature du Net. N’hésitez pas à les utiliser et à les diffuser, et à nous contacter pour toute question !

>>> Sources & plus d’infos :

Lettre d’information publique de l’April de juillet 2012

Je vous retransmets ci-après un courriel reçu ce jour …

Bonjour,

Cette semaine est cruciale pour le monde du logiciel libre. Nous avons besoin de votre aide sur ACTA, le brevet unitaire et le poste de travail des députés. Consultez les appels à action.

Le très attendu « Guide Libre Association » a été officiellement dévoilé à l’occasion du salon Solutions GNU/Linux. Il a reçu un accueil très favorable et des exemplaires sont encore disponibles pour la diffusion. 

Nous serons présents aux Rencontres mondiales du Logiciel Libre du 7 au 12 juillet à Genève, l’occasion de se rencontrer, d’échanger…

Consultez la lettre publique pour les autres informations et notamment la revue de presse qui propose une trentaine d’articles.

Librement,
Frédéric Couchet
délégué général de l’April

>>> Plus d’infos sur : http://www.april.org/fr/node/16505

Lire la suite « Lettre d’information publique de l’April de juillet 2012 »

La petite fille muette réduite au silence par Apple, les brevets, la loi et la concurrence

Maya est une petite fille de 4 ans qui ne peut pas parler.

Muette, jusqu’au jour où ses parents lui installent une application iPad qui lui permet pour la première fois d’entrer réellement en communication avec les autres.

Tout irait pour le mieux dans le meilleur de monde si cette application ne se trouvait pas attaquée par des concurrents pour viol de brevets et si Apple, sans même attendre la fin du procès, ne décida soudainement de retirer l’application de son store, avec toutes les terribles conséquences potentielles pour Maya et les autres enfants dans son cas.

Une histoire racontée par la mère de Maya. Une histoire nécessairement subjective et dans l’émotion, mais qui révèle une situation contemporaine où des logiques contradictoires finissent par mettre l’humain entre parenthèses…

PS : On vous épargnera le couplet affirmant péremptoirement qu’avec un logiciel libre sur plateforme libre cela ne se serait pas produit 🙂

Katie Tegtmeyer - CC by

Maya, réduite au silence

>>> Source & Suite sur : http://www.framablog.org/index.php/post/2012/06/14/silence-maya

Brevet unitaire, une politique de l’autruche européenne

Le 30 mai 2012, le conseil Compétitivité de l’Union Européenne devait débattre du projet de brevet unitaire. Si le contenu des débats n’est pas connu, le résultat de cette discussion – l’absence de toute prise de décision commune – souligne à quel point ce dossier, mal ficelé, reste problématique. L’April renouvelle donc son appel au gouvernement et à Fleur Pellerin à rejeter le texte actuel. Elle demande également que le contenu des débats soit publié pour que toute la lumière soit faite sur les dangers du dossier.

Le brevet unitaire est un projet de la Commission européenne de création d’un titre de brevet unique pour 25 pays membres de l’UE, avec une juridiction unifiée qui serait seule responsable des litiges sur les questions de brevets. Si le principe d’un titre de brevet unique n’est pas problématique en lui-même, les conditions de sa mise en place sont source d’inquiétude pour l’April : le projet confie la gestion des brevets à l’Office européen des brevets, dont le lobbying en faveur des brevets logiciels est bien connu. De plus, la juridiction des brevets prévue serait composée exclusivement de juges « spécialisés » c’est-à-dire non pas des juges de métier mais à des acteurs du monde des brevets, donc issu du même microcosme, et sans qu’il puisse être fait appel à un tribunal judiciaire indépendant. En d’autres termes, une telle organisation reviendrait à faire qu’un petit groupe d’acteurs soit seul maître du droit des brevets, sans contrôle démocratique.

De très nombreux acteurs se sont positionnés contre ce projet, dangereux tant pour l’innovation, les entreprises, que pour le respect des équilibres démocratiques et des droits fondamentaux : entreprises, juristes, représentants de la société civile ont exprimé leurs inquiétudes. Au Danemark, une coalition rassemblant des partis de gauche comme de droite a annoncé qu’elle refuserait un éventuel accord sur le brevet unitaire, ce qui exigerait du gouvernement danois qu’il organise un référendum avant toute adoption du texte.

Concernant la position française, l’April a échangé sur le brevet unitaire avec des membres du cabinet de Fleur Pellerin, qui a confirmé les engagements pris dans sa réponse au questionnaire Candidats.fr contre les dangers du texte actuel. Suite à une note que nous leur avions envoyée, ils ont notamment garanti que la Ministre s’assurerait du respect de l’équilibre actuel et que le gouvernement continuerait de s’opposer aux pratiques actuelles de l’Office européen des brevets.

Difficile donc de prendre pour argent comptant les annoncées répétées de la Commission et de la présidence danoise du Conseil annonçant que le seul problème à régler reste la question du siège de la juridiction unifiée, ignorant donc tous les questionnements et mis en garde de nombreux acteurs. Malheureusement, l’absence de transparence sur le projet empêche d’en savoir plus : ni les positions officielles des différents pays, ni les débats, ni les documents de travail ne sont publics, ce qui empêche toute analyse plus approfondies. L’April a donc demandé communication de ces différents documents et appelle à plus de transparence afin que chacun puisse être réellement informé sur le projet en vigueur.

L’April rappelle donc les dangers soulevés par le brevet unitaire, et appelle le gouvernement français ainsi que les institutions européennes à publier les documents afin que toute la lumière soit faite sur ce dossier, mais aussi à rejeter le projet dans l’état actuel, car il représente un danger pour l’innovation et plus particulièrement pour les logiciels libres. Les prochaines discussions devraient avoir lieu dans le cadre du sommet européen du 28 et 29 juin 2012, il est donc encore temps d’agir.

>>> Source sur : http://www.april.org/brevet-unitaire-une-politique-de-lautruche-europeenne

Les 7 péchés de Windows 7

[Note aux lecteurs: L’article suivant a paru en 2009, à l’occasion de la sortie de Windows 7, soit deux ans après celle de Windows Vista, qui avait été très mal accueilli. Nous croyons qu’à la veille de la sortie de Windows 8, le message est toujours d’actualité et qu’il n’est pas inutile de le relire…]

Les 7 péchés de Windows

La nouvelle version du système d’exploitation Windows de Microsoft, Windows 7, a le même problème que Vista, XP et toutes les versions précédentes: c’est un logiciel propriétaire. Les utilisateurs n’ont pas l’autorisation de partager ou modifier le logiciel Windows, ni de l’examiner pour connaître son fonctionnement.

Du fait que Windows 7 est propriétaire, Microsoft s’adjuge un contrôle légal sur ses utilisateurs par toute une gamme de copyrights, contrats et brevets. Microsoft use de son pouvoir pour abuser ses utilisateurs. Sur le site windows7sins.org, la Free Software Foundation dresse la liste de sept exemples d’abus perpétrés par Microsoft.

>>> Source & Suite sur : http://clublinuxatomic.org/2012/04/30/les-7-peches-de-windows-7/

Lettre d’information publique de l’April du 1er juin 2012

L’actualité sur le front institutionnel a été chargée ces derniers jours avant notamment les batailles contre ACTA et les dangers du projet de brevet unitaire. La mobilisation doit continuer dans les jours qui viennent.

Nous sommes également à quelques jours du 1er tour des élections législatives. Il y a déjà plus de 200 signataires de notre Pacte du Logiciel Libre mais il est encore temps de contacter des candidats pour les sensibiliser au logiciel libre.

Le très attendu « Guide Libre Association » est enfin finalisé. Ce guide sera dévoilé à l’occasion du salon Solutions GNU/Linux et plus de 10 000 exemplaires vont être imprimés.

Consultez la lettre publique ci-dessous pour les autres informations et notamment la revue de presse qui propose une trentaine d’articles.

Brevet unitaire, une politique de l’autruche européenne

Les actions contre les dangers du projet de brevet unitaire se poursuivent : rédaction d’une note pour le cabinet de Fleur Pellerin et échanges de vues avec le cabinet. Le brevet unitaire a été évoqué lors du Conseil Compétitivité et l’absence de toute prise de décision commune souligne à quel point ce dossier, mal ficelé, reste problématique.

Rejet d’ACTA par les eurodéputés des commissions ITRE, JURI, LIBE, restons mobilisés

Aux côtés de La Quadrature du Net, l’April a poursuivi sa mobilisation contre ACTA (le président de l’April a notamment écrit aux aux eurodéputés des commissions ITRE2, JURI, et LIBE pour leur demander de s’opposer à ACTA). Les eurodéputés de ces commissions se se sont opposés à ACTA mais nous devons restés mobilisés pour les prochains votes et aussi lors des manifestations prévues le 9 juin 2012.

>>> Source & Suite sur : http://www.april.org/fr/node/16392

La fin du brevet logiciel, c’est maintenant

Les 30 et 31 mai 2012 aura lieu le premier Conseil compétitivité auquel participera le gouvernement de François Hollande. L’April appelle donc le président à profiter de cette occasion pour agir contre les brevets logiciels et mettre sur le tapis les défauts et problèmes du projet actuel de brevet unitaire.

Loin des annonces de la Commission européenne le présentant comme une réforme permettant de « stimuler l’innovation », le projet de brevet unitaire est de plus en plus critiqué pour son insécurité juridique et pour son absence de respect des institutions européennes. Juristes, grandes entreprises ou encore la société civile ont en effet pointé du doigt les dangers du projet, qui donne la plupart des compétences en termes de délivrance des brevets à l’Office européen des brevets (OEB), dont les dérives en faveur des brevets logiciels sont dénoncées depuis longtemps par l’April. De tels brevets, loin de protéger l’innovation, représentent en effet des armes de guerre économique à la disposition de quelques grandes entreprises, qui empêchent ainsi d’autres acteurs, dont le logiciel libre, d’innover et de proposer leurs produits. De plus, l’organisation de la nouvelle cour spécialisée des brevets pourrait entraîner de nouvelles dérives, car elle ne serait soumise à aucun contrôle d’un tribunal indépendant, notamment en ce qui concerne ce qui peut ou non être breveté : un petit nombre de juristes spécialisés dans les brevets serait donc aux commandes de l’ensemble du système des brevets en Europe. L’Union européenne abandonnerait ainsi ses compétences en droit des brevets à un organisme extra-communautaire, sans contrôle démocratique.

Malgré l’insistance de nombreux acteurs, dont l’April, sur ces dangers, la Commission comme le Conseil sont restés sourds aux critiques, alors même que des solutions existent pour qu’un brevet unitaire respectueux du droit de l’Union puisse voir le jour. Un contrôle juridique par la Cour de justice de l’Union européenne serait un moyen simple d’assurer un contrôle minimal et l’application du droit européen. Les instances européennes, dont le gouvernement français fait partie, doivent également se saisir du droit des brevets et redéfinir ce qui est brevetable et ce qui ne l’est pas. Ce constat est d’ailleurs partagé par Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique, qui s’était clairement opposée aux brevets logiciels lors de la campagne pour l’élection présidentielle et avait pointé les dangers du projet actuel de brevet unitaire dans sa réponse au questionnaire Candidats.fr de l’April : « les instances de l’Union européenne, qui est l’échelon où se joue une grande partie de la politique d’innovation en Europe, devraient se voir reconnaître une place plus importante. ».

« Avec ce premier Conseil Compétitivité de l’Union européenne, le président et le gouvernement ont une occasion unique d’agir sur les brevets logiciels et sur une insécurité juridique qui menace le logiciel libre et de nombreuses entreprises, notamment des PME et PMI, en les empêchant d’innover », déclare Lionel Allorge, président de l’April. « Une remise à plat du système des brevets en Europe est essentielle pour éviter une situation semblable à celle des États-Unis où des millions de dollars sont perdus par un droit des brevets hors de contrôle et pour assurer le contrôle démocratique du système des brevets. »

L’April appelle donc François Hollande et le nouveau gouvernement à agir contre les brevets logiciels en améliorant le projet de brevet unitaire actuellement discuté dans les institutions européennes pour qu’il garantisse l’équilibre des pouvoirs et la sécurité juridique, et se tient à leur disposition.

>>> Source sur : http://www.april.org/la-fin-du-brevet-logiciel-cest-maintenant

Justice CJUE : le droit d’auteur s’applique aux expressions du programme d’ordinateur pas à l’idée

Justice

Un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne du 2 mai 2012 vient rappeler la position de l’Europe sur le sujet du droit d’auteur.

Primo, une fonctionnalité d’un logiciel n’est pas propriété de son auteur. Le communiqué de presse utilise la formulation suivante « admettre que la fonctionnalité d’un programme d’ordinateur puisse être protégée par le droit d’auteur reviendrait à offrir la possibilité de monopoliser les idées, au détriment du progrès technique et du développement industriel ».

Secundo, l’utilisateur légitime d’un logiciel a le droit dixit le communiqué de presse « d’observer, d’étudier ou de tester le fonctionnement de celui-ci afin de déterminer les idées et les principes qui sont à la base de n’importe quel élément du programme ».

NdM. : la décision concerne le droit d’auteur et non la (non-)brevetabilité du logiciel comme annoncé initialement.

>>> Source & plus d’infos sur : http://linuxfr.org/news/cjue-le-droit-d-auteur-s-applique-aux-expressions-du-programme-d-ordinateur-pas-a-l-idee