Les 3 L : Logiciel Libre & Liberté

À l’occasion des fêtes de fin d’année, voici (pour conclure & boucler la boucle de ma petite série de vidéos de décembre) deux vidéos de RMS :

Qu’est ce que le logiciel libre ?

Le logiciel libre et ta liberté

 

Bon visionnages … & joyeuses fêtes.

 

Cordialement,

sam7 

La Quadrature du Net, c’est terminé !

Edit : 3141516… mercis pour votre soutien à La Quadrature du Net !

Paris, le 23 décembre 2014 — Une mobilisation record : c’est ainsi que se conclut la campagne de dons de La Quadrature du Net en 2014. Ces derniers jours, les dons ont afflué sur le site de campagne de La Quadrature du Net, permettant ainsi de sécuriser l’avenir de l’association pour 2015. La Quadrature du Net remercie très chaleureusement les 6000 donateurs qui ont répondu à son appel.

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Non, ça n’est pas possible ! Je viens d’apprendre cette terrible nouvelle !

Philippe Aigrain, co-fondateur et Président actuel de la Quadrature du Net a posté un message sur son blog où il annonce un triste destin pour l’association qui défend les Internautes depuis de nombreuses années. Je me permets de reprendre son texte :

ON A FAIT LES COMPTES À LA QUADRATURE

Snif hein… Comme l’a dit Einstein :

Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.

Moi ce que je ne comprends pas, mis à part les particuliers qui font ce qu’ils peuvent (ahem…), c’est que les entreprises que certains d’entre vous dirigent ne filent pas un gros chèque à la Quadrature. On bosse tous plus ou moins sur le net, on tient tous à notre liberté dans cet espace virtuel, et la Quadrature fait partie des rares associations à défendre ces valeurs qu’on partage tous.

Et malheureusement, ça ne décolle pas… Ça me fout les boules à vrai dire. Je pense souvent à tous ceux qui me disent : « Arrête de mettre des pubs, demande des dons, fais des appels à participation…etc. ». J’aimerai. Vraiment. Mais la vérité, et je parle d’expérience, c’est que, peu importe le site, peu importe la cause, personne ou presque ne donne. Et ce n’est pas une question de crise, ou de manque d’argent. C’est juste que tout le monde s’en branle, y compris ceux qui sont sensibilisés aux combats menés par ces associations.

Et la vérité, c’est que faire la cyber-manche régulièrement comme c’est le cas ici, pour boucler dans l’urgence des budgets, c’est le genre de truc qui saoule les gens. Et c’est pour ça qu’on en arrive à des messages bas du front, du genre : « Rah les crevards, j’ai compté, ils veulent se payer 1500 € par mois, non, mais allo quoi ! Jamais de la vie je donne à ces profiteurs.« 

Quand on connait la valeur du travail, quand on sait combien les combats menés sont difficiles et quand on sait ce que ça demande en temps, en tripes et en pognon de faire tourner une boite ou une association de ce genre, c’est impossible de sortir des âneries pareilles.

Mener une action d’intérêt public comme le font ces associations de défense du net, c’est le genre de truc qui devrait être massivement soutenu par les Internautes avertis et les entreprises qui existent grâce à Internet. Car sans ces associations, on se retrouvera vite en slip face aux lobbys et aux politiques.

Ce dernier cri de la Quadrature n’est pas de bon augure et sa disparition sera un caillou de moins dans la chaussure de toutes les corporations qui souhaitent nous empêcher de surfer librement. Qu’on aime ou pas la Quadrature du Net pour x ou y raisons, cette disparition sera une perte pour nous tous.

Et ça, on s’en mordra les doigts, je peux vous en assurer.

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>>>   soutien.laquadrature.net   <<<

LA QUATRATURE DU NET A BESOIN DE VOUS

 

La situation est critique pour la Quadrature du Net. L’association manque de financement pour poursuivre ses activités. Or, son rôle est absolument capital pour défendre les droits et les libertés des individus sur Internet. Sa disparition serait une perte terrible.

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L’heure est grave pour la Quadrature du Net. L’association risque en effet de disparaître dans les tous prochains jours, faute de financement lui permettant de continuer son action en 2015. Pour Philippe Aigrain, l’un des six membres du collège d’information stratégique et cofondateur historique de la Quadrature du Net, la situation est extrêmement critique. Si rien n’est fait, l’association appartiendra au passé.

« On a fait les comptes à La Quadrature du Net et ce n’est pas de la blague. On va fermer boutique. Pas dans un an, dans 2 semaines. […] En tant que président de l’association, je n’ai qu’une responsabilité par rapport aux autres membres du collège d’orientation stratégique, c’est de savoir dire « non, là on arrête » quand c’est nécessaire« , écrit-il sur son blog. Et le temps de mettre un coup d’arrêt est peut-être venu.

Car le constat est déprimant. Rares sont les personnes à se mobiliser vraiment, par des dons ou des actions concrètes. « Apparemment, à part les 2000 personnes qui ont déjà fait des dons à La Quadrature cette année, quel que soit leur montant, les autres ne sont pas au courant ou bien s’en foutent. […] Alors, il faut qu’on sache en tirer les leçons« .

« L’Internet raisonnablement libre, la capacité de chacun à s’y exprimer, à y créer son ou ses identités, à y tisser des liens et agir, les moyens d’échapper au moins en partie à la surveillance, la promotion des valeurs du partage contre l’économisme autiste, ce n’était qu’une manie pour quelque geeks mal dégrossis. Alors on se taille, on vous dira où dès qu’on saura« , conclut-il.

DES DONS, MAIS INSUFFISANTS

À l’heure actuelle, selon la page pour les dons, il y a eu un peu plus de 2200 versements à la Quadrature du Net, soit un total supérieur à 82 000 euros. L’association doit encore en récolter un peu plus de 47 000 pour boucler son budget. Vu les délais, il sera a priori très difficile de combler un tel écart, à moins d’un sursaut des internautes, qui sont directement concernés par les actions de la Quadrature du Net.

Sa disparition serait catastrophique.

Depuis 2008, elle s’est en effet engagée sur un nombre croissant de sujets : la riposte graduée de la Hadopi, la neutralité du net, la surveillance globale de la NSA, la défense des données personnelles, la critique de futurs accords internationaux (ACTA, TAFTA…), la réforme du droit d’auteur, la liberté d’expression sur Internet, la défense de la vie privée… pour ne citer que quelques exemples.

Au regard des enjeux, de plus en plus nombreux et qui requièrent une expertise très fine , l’association a besoin de salariés à temps plein pour peser sur les débats. Aujourd’hui, elle compte huit membres du collège d’information stratégique, et cinq salariés. L’argent reste, hélas, le nerf de la guerre.

 

>>> Sources & plus d’infos sur :

NSA KILLED MY INTERNET

 

Free Software Foundation

nsa killed my internet

En cette fin d’année, je souhaitais relayer l’appel à don de la FSF, cette association fondée par RMS qui défend vos libertés depuis déjà 30 ans !

Il y a des centaines de projets GNU & des milliers de militants sur toute la planète qui se battent contre des adversaires puissants pour un avenir meilleur & tous comprennent que sans le logiciel libre, nous ne pouvons pas avoir une société libre !

La Free Software Foundation est le fondement de cette communauté qui protège la Licence Publique Générale GNU & aide à son utilisation & à sa propagation.

Ils surveillent attentivement ce que les gouvernements & organisations divers préparent & lorsqu’une menace (pour les libertés) est détectée, ils sonnent l’alarme !

Grace au travail effectué toutes ces années :

  • il est aujourd’hui possible d’utiliser un ordinateur avec une liberté totale
  • le monde devient de plus en plus conscients que la technologie ne est pas neutre : il peut être utilisé pour un grand bien ou grand mal.

Il y a plus d’intérêt que jamais à utiliser des logiciels qui permettrons de protéger les dénonciateurs et les militants qui se expriment, qui ne vendra pas vos renseignements personnels au plus offrant, et qui va enseigner à nos enfants à coopérer, partager, expérimenter et explorer…

Merci de les aider a gagner cette lutte pour le logiciel libre en faisant un don ou en les rejoignant en tant que membre .

Les personnels passés, présents & futurs

de la Free Software Foundation

sont reconnaissants pour votre soutien.

 

 

>>> Photo CC BY SA 2.0 greenoid

>>> Faire un don maintenant

Quoi google?

Ça faisait un moment que je n’avais pas posté une vidéo de notre ami jcfrog

… il revient avec encore une parodie collant avec l’actualité.

>>> Liens cités dans la vidéo:

>>> Source sur : http://jcfrog.com/blog/quoi-google/

Internet censuré, c’est pour bientôt

L’actualité « politique » relative à internet n’est pas des plus réjouissante ces dernières semaines… vous avez du vous en rendre compte.

censure d'internet

Le 9 juillet 2014, Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur, a présenté aujourd’hui en Conseil des ministres son projet de loi de lutte contre le terrorisme. Véritable arsenal de mesures de surveillance et de restrictions des libertés, ce texte réintroduit notamment le blocage administratif et sans juge de sites Internet, et propose d’étendre à nouveau l’extra-judiciarisation de la censure des contenus en ligne. Ce projet de loi anti-terroriste confie à l’administration le soin d’établir une liste « d’adresses électroniques » de sites que les FAI auront ordre de bloquer « sans délai ». Un juge n’interviendra que pour vérifier le processus d’établissement de la liste, pas la liste elle-même.

« Avec l’argumentaire de lutte contre le terrorisme qui calme les ardeurs du citoyen lambda qui fait confiance au pouvoir en place, le gouvernement va tout faire pour se donner le droit d’espionner et de fermer des sites web à tout va et quand bon lui semble. Sans passer par la case juge, sans contrôle. »

Le 18 septembre 2014, l’Assemblée nationale a voté, dans un hémicycle quasiment vide pendant les débats, le « projet de loi renforçant les disposition relatives à la lutte dans le terrorisme ». Dans une ambiance marquée par des discours apocalyptiques et anxiogènes sur la menace terroriste – spécialement sur Internet – le ministre Bernard Cazeneuve et le rapporteur Sébastien Pietrasanta ont évacué toute opposition et toute réflexion complémentaire sur les graves atteintes à l’État de droit qui seront mises en place avec ce projet de loi. L’article 9 du projet de loi anti-terroriste prévoit la possibilité d’exiger le blocage administratif des sites web faisant l’apologie du terrorisme ou incitant à commettre des actes terroristes. Le principe de subsidiarité a été écarté.

« Les débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi « Terrorisme » ont montré que voter une loi en cédant aux émotions liées à l’actualité permet de faire reculer les libertés sans quasiment aucune contestation. Nous remercions les députés qui ont eu le courage de s’opposer à ce projet de loi dangereux et liberticide, et appelons dès maintenant les sénateurs à reprendre de fond en comble ce texte. Les citoyens ne laisseront porter atteinte à leurs droits au prétexte de mesures inefficaces contre le terrorisme et potentiellement dangereuses. »

Le 16 octobre 2014, au cours de l’examen du projet de loi de lutte contre le terrorisme, le Sénat a adopté l’article 9 portant sur le blocage administratif des sites terroristes par 317 votes pour et 28 contre.

Il est désolant que la discussion législative n’ait pas permis de corriger substantiellement un projet de loi inadapté et dangereux. Le texte sera examiné en commission mixte paritaire dans les semaines qui viennent, où il sera probablement adopté sans réelle modification.

« Si les sénateurs ont fait un réel effort de travail sur ce texte néfaste, celui-ci a été malheureusement voté avec l’ensemble des dispositions dangereuses que La Quadrature du Net et de nombreux autres acteurs de l’Internet ou défenseurs des libertés publiques dénoncent depuis plusieurs mois. Pourrons-nous espérer un sursaut de courage de nos parlementaires pour porter ce texte devant le Conseil Constitutionnel, afin d’en vérifier la conformité avec le texte fondateur de la Vème République ? En démocratie, les élus ne devraient pas craindre un tel examen. Nous ne pouvons accepter un tel traitement inadapté et liberticide de questions aussi graves que la lutte contre le terrorisme »

C’est l’invité surprise de l’examen au Sénat du projet de loi de lutte contre le terrorisme, adopté ce jeudi 16 octobre par les parlementaires. Pour compléter le dispositif de blocage des sites terroristes, le Gouvernement a déposé un amendement de dernière minute qui n’a fait l’objet d’aucune controverse en séance, alors qu’il donne des pouvoirs de censure exorbitants à l’Etat. En effet, le sous-amendement n°94 présenté avec succès par Bernard Cazeneuve donne à l’autorité administrative (la police, via l’OCLCTIC) le pouvoir de « notifier aux moteurs de recherche ou aux annuaires » les URL des sites qui abritent des contenus de propagande terroriste, ou des contenus pédopornographiques. Il ajoute que ces moteurs de recherche et annuaires, c’est-à-dire en pratique essentiellement Google, « prennent toute mesure utile destinée à faire cesser le référencement du service de communication au public en ligne« .

Le 21 octobre 2014, la commission mixte paritaire a adopté un texte qui — si on excepte la suppression de l’article 15 — est gravement attentatoire aux libertés et au droit à une procédure équitable, comme La Quadrature du Net le dénonce depuis le lancement du projet de loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme, en juillet 2014.

Le 4 novembre 2014, le Sénat a confirmé l’adoption définitive du projet de loi de lutter contre le terrorisme, qui pourra entrer en vigueur dans les tous prochains jours, après promulgation par François Hollande.

sam7

censure

>>> Sources (morceaux choisis) & plus d’infos sur :

 

>>> Bonus & Info :

Dans le cadre d’un évènement exceptionnel, le Festival du film de Lisbonne & Estoril et La Quadrature du Net s’associent pour un symposium sur la surveillance de masse. La plus importante réunion de penseurs, activistes et artistes depuis les révélations d’Edward Snowden aura lieu au Portugal les 14, 15 et 16 novembre 2014, au sein du Centre Culturel de Belem.

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L’édito du 21 octobre 2014

Dégooglisons Internet :

Le (modeste) plan de libération du monde du réseau Framasoft

ou encore

Une initiative du réseau Framasoft en faveur d’un internet libredécentralisé, éthique et solidaire.

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Ca y est. On y est.

Framasoft vient d’annoncer sa campagne « Dégooglisons Internet ».

La phase de teasing est terminée, Framasoft a enfin dévoilé son plan triennal pour (tenter de) faire tomber Google et consorts. C’est donc le cloud de cette nouvelle campagne. J’oserais dire que cela n’a rien de surprenant au vu des outils mis en ligne depuis de nombreux mois. Il nous manquait juste le comment et surtout l’impulsion.

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Nous utilisons tous un tas de services web qui nous rendent la vie plus facile en décuplant les possibilités gigantesques d’Internet. Difficile de s’en passer, et pourtant, il est nécessaire de garder suffisamment de recul et d’esprit critique pour percevoir leurs limites, et leurs dangers.

Le plus visible d’entre eux, celui qui fait scandale depuis de longs mois est bien entendu le sujet épineux du respect de nos vies privées et de la confidentialité de nos données.

Après les récentes affaires, et toutes celles qui nous attendent encore, les internautes deviennent de plus en plus méfiants vis-à-vis des gigantesques multinationales qui nous proposent des services gratuits en échange de nos données.

Parce que les Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft et autres sont en train de prendre le contrôle d’Internet de manière insidieuse.
En vous proposant gratuitement des services (souvent d’excellente qualité) comme Google Docs, Skype, GMail ou Google Maps, ils deviennent des points de passage quasi-obligés de votre navigation.

Vous rappelez-vous d’une journée d’utilisation normale d’Internet ou vous ne seriez pas passés par Google, Youtube, Doodle, Skype ou Facebook ? Même si cela était le cas, êtes-vous certain(e) que vous n’avez pas surfé sur une page contenant une pub Adsense (régie publicitaire de Google) ? Affichant un bouton “J’aime” de Facebook ? Reprenant un « tweet » qui fait le buzz ? Êtes-vous certain d’avoir désactivé la géolocalisation de votre iPhone ?

Nous sommes devenus des produits pour ces entreprises qui, en collectant toujours plus d’informations sur nous, monnaient notre profil et notre vie privée.

Ce n’est pas le Web que nous voulons. Ce n’est pas la société que nous espérons.

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Dangers

Les services en ligne toujours plus centralisés de géants tentaculaires comme Google, Amazon, Facebook, Apple ou Microsoft (GAFAM) mettent en danger nos vies numériques.

Espionnage

« Ces services nous pistent en permanence. Sous le prétexte de fournir une « meilleure expérience utilisateur », nos comportements sur Internet sont espionnés en permanence. Ces informations peuvent servir à afficher de la publicité ciblée, mais les révélations de l’affaire Snowden ont aussi prouvé que les géants de l’Internet étaient contraints de communiquer ces données (parfois extrêmement privées : emails échangés sur GMail, photos partagées sur Facebook, conversations Skype, géolocalisation des téléphones, etc.) à des services gouvernementaux. Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, les états sont capables aujourd’hui d’obtenir bien plus d’informations qu’un « Big Brother » ne l’aurait jamais rêvé. »

Vie privée

« Nos données sont une extension de nous-mêmes. Elles peuvent indiquer où nous sommes, avec qui, notre orientation politique ou sexuelle, les sites que nous avons visités, notre recette préférée, les sujets qui nous intéressent, etc.
Si une donnée seule, prise indépendamment, n’est pas forcément sensible, un ensemble de données peut le devenir (par exemple si vous avez fait des recherches sur le cancer avant de souscrire à une assurance-vie).
Dans un monde où tout devient numérique (lecture, TV, téléphonie, musique, réseau social, etc.), notre vie privée est un élément essentiel de ce qui fait de nous une personne singulière. Une personne malveillante qui aurait accès à votre smartphone peut en apprendre suffisamment sur vous en quelques minutes pour vous causer des torts très importants (usurpation d’identité sur Facebook, détournement d’informations professionnelles, achats effectués sans votre accord, etc.). »

Centralisation

« Les acteurs majeurs de l’internet sont devenus de véritables pieuvres : Facebook possède WhatsApp et Instagram, Google détient Youtube et Waze, Microsoft distribue Skype, etc.
Cette concentration des acteurs pose de multiples problèmes : que se passera-t-il si Facebook met la clé sous la porte ? Comment faire des recherches si Google subit une panne ? Nous devenons peu à peu dépendants de services fournis par un petit nombre d’acteurs. Par exemple, Apple (iPhone), Google (Android) et Microsoft (Windows Phone) se partagent la quasi-totalité du marché des systèmes d’exploitation pour smartphones.
Par ailleurs, la taille de ces acteurs bride l’innovation : difficile de lancer une start-up face à Apple ou Google (respectivement première et deuxième capitalisations boursières mondiale).
Enfin, le manque de diversité de ces géants leur donne aussi la possibilité non seulement de collecter facilement des informations personnelles, mais aussi d’altérer l’information qu’ils diffusent (une recherche Google sur le mot « nucléaire » n’affichera pas les mêmes liens suivant que Google vous perçoit comme un militant écologiste ou un pro-nucléaire) »

Fermeture

« Les services web affichés sur votre ordinateur ou votre smartphone sont généralement exécutés dans le « cloud » : des serveurs dispersés sur la planète, stockant à la fois vos données (mails, photos, fichiers, etc.) mais aussi le code des applications.
Pour les données, cela pose le problème de leur pérennité (que deviennent vos fichiers si Dropbox ferme demain ?) mais aussi de votre capacité à changer de services (comment faire pour récupérer l’ensemble de vos photos sur Facebook ou Picasa, et les réinsérer avec les commentaires dans un autre service ?).
Pour les applications, cela implique que vous êtes à la merci de changements impromptus selon le bon vouloir du fournisseur (ajout de publicité, modification de l’interface, etc.), mais surtout que vous n’avez quasiment aucun contrôle sur ce que l’application peut faire. Ce sont des « boîtes noires » qui peuvent agir de façon malveillante (envoyer des SMS à votre insu, exécuter du code indésirable, etc.).
Bref, ces sociétés nous enferment dans des cages dorées, certes, mais des cages malgré tout ! »

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Google est un symbole (caution: may be evil)

L’année dernière, Framasoft s’est dégooglisé, mais cela ne suffit pas :

Le géant de Mountain View est passé de simple moteur de recherche à un inventaire à la Prévert qui propose suite bureautique, stockage dans lecloud, magasin d’applications, livres, musiques et films, plusieurs OS (systèmes d’exploitation… mais encore des brevets sur les téléphones, l’électronique, la robotique et le vivant… Comme nous le disait framasoft lors d’une de ses frama-conférence aux dernières RMLL : « Google, c’est le nouveau Skynet ».

Or Google n’est qu’une lettre des GAFAM (Google Apple Facebook Amazon Microsoft) qui, avec Dropbox, Avaaz, Twitter (et tant d’autres…) ont réussi à nous rendre tellement dépendants de leurs services que nous finissons par travailler pour leur empire sans même nous en indigner.

Les libristes contre-attaquent (et Framasoft allume les LEDS)

Ils ne sont ni les premiers, ni les seuls, mais ils ont décidé que ça suffisait. Alors ils vont faire ce qu’ils savent faire le mieux : sensibiliser le grand public et lui proposer des services Libres, Éthiques, Décentralisés et Solidaires face à chaque application privatrice, centralisatrice, exploiteuse et enfermante qu’ils pourront combattre.

Framasoft souhaite faire face à ces dangers menaçant nos vies numériques en proposant des services libres, éthiques, décentralisés et solidaires.

Liberté

« L’histoire d’Internet elle-même est une histoire de logiciels libres, tant du point de vue des standards que des protocoles employés. Sa popularité et son potentiel font aussi des envieux, et de grandes entreprises aimeraient s’en attribuer le contrôle en imposant du code fermé dans des systèmes verrouillés et non-interopérables.

Pour qu’Internet reste fidèle à ses principes fondateurs qui l’ont conduit à son succès, nous devons y trouver des applications libres, c’est-à-dire dont le code source est ouvert, accessible et sous licences libres. »

Framasoft s’engage à n’utiliser que des logiciels au code source « libre ».

Éthique

« Nous plébiscitons un Internet fait de partage et d’indépendance.

L’exploitation, la surveillance, la censure et l’appropriation des données sont des valeurs que nous refusons au profit de la transparence (la probité), de l’exposition claire des conditions d’utilisation des services, et du refus des discriminations. »

Framasoft s’engage à ne pas exploiter les données des utilisateurs de ses services, et à promouvoir un Web ouvert et équitable.

Décentralisation

« L’intelligence d’Internet doit reposer sur chaque acteur du réseau dans une dynamique de partage de pair à pair, pour éviter de créer un Minitel 2.0.

Pour assurer l’égalité de tous, citoyens comme entrepreneurs, les monopoles doivent non seulement être évités, mais empêchés de s’accaparer les données personnelles ou publiques.

En expliquant, par des tutoriels, comment multiplier les solutions libres permettant un Internet plus équitable, nous facilitons l’essaimage du code et diversifions les usages. »

Framasoft s’engage à faciliter l’auto-hébergement et l’interopérabilité, afin de ne pas « enfermer » ses utilisateurs.

Solidarité

« À travers les services que nous déployons, nous promouvons un modèle économique fondé sur la mutualisation des coûts, le partage des ressources, et l’accessibilité au plus grand nombre.

Ce modèle possède aussi un caractère éducatif car nous pensons qu’en documentant le déploiement des services, un grand nombre d’utilisateurs seront en mesure de partager à leur tour ces ressources.

Nous pensons que ne pas infantiliser les utilisateurs et faire partager la responsabilité de l’utilisation des services permettra de réguler les abus. »

Framasoft s’engage à promouvoir le respect et l’autonomie de ces utilisateurs (tant que la réciproque sera vraie).

***

Le projet « Dégooglisons Internet » – qui ne concerne d’ailleurs pas que Google – consiste à proposer des services alternatifs face à un maximum de services évalués comme menaçants pour nos vies numériques.

Google Docs, Skype, Dropbox, Facebook, Twitter, Google Agenda, Youtube, Doodle, Yahoo! Groups, et bien d’autres sont des services extrêment pratiques, mais ils sont devenus bien trop gros et nous ont rendus dépendants. Framasoft souhaite entrer en résistance, et propose un plan de mise en place d’applications alternatives sur plusieurs années.

Ces services sont libres, gratuits, ouverts à tous (dans la limite de leurs capacités techniques et financières), tels des biens communs numériques. Dans un souci de décentralisation d’internet et de promotion de l’auto-hébergement, ils ferons le maximum afin que chacun puisse installer ses propres services (pour soi, pour son association, son entreprise).

Evidemment, ils n’ont pas la prétention de concurrencer ces services, ils souhaitent juste proposer un espace numérique neutre, non-commercial et non-agressif envers leurs utilisateurs.

Accéder à la liste des services déjà proposés (et ceux en préparation) :

Liste des services Framasoft

Ils vont améliorer leurs services existants, tout en faisant perdurer leurs projets-phares. Ils ont officiellement ouvert un pod Diaspora*, une Framasphère pour qui souhaite se libérer de Facebook sans tomber dans le business plan de Ello. Ils vont proposer un moteur de recherche, un service de raccourcissement d’URL, des catalogues d’ebooks libres, de l’hébergement d’images… Et cela c’est juste pour la fin de l’année ! Sur trois ans, ils comptent proposer toute une liste de services libres (stockage cloud, hébergement de fichiers, tube vidéo, listes de diffusion, micro-blogging et blogs), d’alternatives s’opposant comme autant de pieds de nez gaulois à l’envahisseur romain.

Pour réussir ce pari fou, ils ont une potion magique : vous.

Un projet d’une telle envergure ne peut se faire sans votre soutien.

Si vous êtes développeur, graphiste, ergonome, administrateur système, etc, vous pouvez les contacter pour participer activement au projet. Mais le moyen le plus simple et le plus rapide de les aider reste de les soutenir financièrement : cela leur permet de payer l’infrastructure (serveurs), et les permanents dédiés à la réussite de ce projet ambitieux. (Rappel : Framasoft est une association d’intérêt général)

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Village libriste

Au milieu des multinationales tentaculaires, quelques organisations non-lucratives continuent de lutter activement pour un Web ouvert et respectueux des internautes.

En plus de Framasoft, association loi 1901 qui mène la présente campagne, nous pouvons citer l’April, la Quadrature du Net ou encore l’Aful. Ces associations vivent de vos dons, n’oubliez pas de les soutenir !

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Le réseau Framasoft a décidé de frapper un grand coup et de libérer les services Web…

… car ce serait peut-être l’une des plus grandes opportunités manquées de notre époque si le logiciel libre ne libérait rien d’autre que du code.

La route est longue, mais la voie est libre

 

***

Vous n’êtes pas sans savoir que j’utilise depuis quelques mois l’un des outils mis en place par Framasoft … Pour faire suite à http://liens.sam7blog42.fr/?do=daily&day=20141007, avec l’aide de Fred, et dans l’attente que je sois « enfin à jour » sur mon shaarli, une redirection a été mise en place afin de vous permettre d’accéder facilement aux articles publiés via ttrss sur mon compte Framanews.org. Il s’agit de l’adresse suivante :

http://rss.sam7blog42.fr

Il m’est également arrivé à de multiples occasions d’utiliser Framapad pour préparer quelques documents avec mes collègues de l’association ELIB & je viens de m’ouvrir un Framabag pour ma lecture en retard.

Je viens également enfin de m’ouvrir un compte « Framasphère / Diaspora » afin de remplacer mes 2 comptes google+ (perso & site) que j’utiliserais de moins en moins, voir même plus du tout à brève échéance. Il s’agit de l’adresse suivante :

sam7@framaspere.org

ou encore

https://framasphere.org/u/sam7

Venez donc m’y retrouver (même si je n’utilise pas les réseaux sociaux tous les jours, loin de là : je n’y passe que de temps à autre).

Pour ce qui concerne mon adresse mail, elle est malheureusement pour le moment inchangée … dans l’attente de Framamail par exemple … à moins de trouver quelquechose d’intéressant avant 2017.

 

sam7

 

Nota : ça fait aussi un bon moment que j’utilise https://framalab.org/gknd-creator/ pour mes illustrations, mais vous aviez sans doute déjà remarqué…

Edit :

Suite à la maintenance effectuée dans la soirée du 21/10/2014 (Réorganisation des répertoires sur le serveur), mon blog1 « SAM7BLOG » est maintenant accessible sur http://infolibre.sam7blog42.fr/ qui sera sa nouvelle adresse « officielle » à compter du 21/12/2014 en lieu et place de http://sam7blog42.fr/. Mes blog2 « LE MESSAGE » & blog3 « SAM7BLOG42 » sont et resterons accessibles à leurs adresses habituelles ainsi que mon shaarli. D’autres « surprises » sont prévues dans les mois à venir…

 

>>> Sources & plus d’infos sur :

 

>>> Bonus :

« Every mail you send » by JCFrog

Ça faisait un bon moment que je n’avais pas partagé avec vous une petite parodie de JCFrog.

Il vient justement de publier tout dernièrement une petite vidéo sur sa page Youtube intitulée  Every mail you send  que je vous invite à visionner car elle est tout à fait de circonstance avec l’actualité du moment.

Mise à part Every mail you send, je vous invite à (re)visionner également par exemple Le déserteur ou Hotel paranoia

Every mail you send

Lutter contre la surveillance de masse & sauver internet

En l’honneur d’Aaron Swarz et de la disparition de SOPA, une grande journée d’action est prévue le 11 février prochain contre la surveillance généralisée. Y participent déjà des organisations comme Mozilla, l’EFF, Reddit ou BoingBoing.

 

The Day We Fight Back

« En Janvier 2012 nous avons vaincu la loi SOPA et PIPA la censure avec la plus grande manifestation dans l’histoire de l’Internet. Aujourd’hui nous sommes confrontés à une autre menace critique, qui sape encore l’Internet et l’idée que chacun d’entre nous vivent dans une société véritablement libre: la surveillance de masse.

Dans la célébration de la victoire contre SOPA et PIPA il ya deux ans, et dans la mémoire de l’un de ses dirigeants, Aaron Swartz , nous prévoyons une journée de protestation contre la surveillance de masse, qui aura lieu le 11 Février 2014 .

Ensemble, nous allons repousser les puissances qui cherchent à observer, collecter et analyser toutes nos actions numérique. Ensemble, nous allons faire comprendre que ce comportement n’est pas compatible avec la gouvernance démocratique. Et si nous persistons, finalement gagner ce combat, ensemble. »

***

À cette occasion, je vous invite également à agir pour « sauver internet » :

Votre liberté en ligne est menacée par des propositions de l’Union européenne. La bataille pour un Internet ouvert a lieu en ce moment à Bruxelles.
En ce moment même, le Parlement européen décide de l’avenir de vos droits et vos libertés ! Le vote de la commission en charge de ce dossier au Parlement européen (la commission Industrie / ITRE) est prévu le 27 février 2014.
Un règlement proposé par la Commission européenne permettrait aux fournisseurs d’accès à internet (FAI) de faire payer une participation pour chaque service Internet. Ce qu’ils appellent des « services spécialisés » pourrait conduire à un Internet à deux vitesses, où seules les entreprises en ayant les moyens pourraient bénéficier de la voie rapide, laissant tous les autres sur le carreau. À moins que le règlement ne soit modifié, les fournisseurs pourront bloquer du contenu sans aucune contrôle du pouvoir judiciaire.
Ils ne devraient pas devenir la police d’Internet, ni pouvoir décider ce à quoi nous pouvons ou non accéder. Vous trouverez d’autres d’arguments ici.

Agissez maintenant 

POURQUOI ?
  1. Vous pourriez avoir à payer des frais supplémentaires pour chaque service Internet.  
  2. Les fournisseurs d’accès à Internet contrôlent ce que vous pouvez faire ou non en ligne. 
  3. La liberté d’expression serait restreinte et l’innovation entravée.
 

 

Capture du 2014-02-02 22:45:25

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Pourquoi le respect de la vie privée est important

… ou Le meilleur des mondes sera t’il pour demain ?

Pour débuter la nouvelle année, je vous invite à regarder cette vidéo très intéressante & instructive d’Alessandro Acquit, un économiste qui a réalisé une étude sur la vie privée et sur ses implications économiques dans le cadre des réseaux sociaux …

Dans une conférence TED, il explique pourquoi le respect de la vie privée est primordial et ce que l’on perd en la sacrifiant.

Je retranscrits ici sa conclusion & vous laisse méditer sur ces bonnes paroles :

« Il y a un auteur anglais qui a anticipé ce genre de futur dans lequel nous abandonnerions notre autonomie et notre liberté pour du confort. Plus encore que George Orwell, cet auteur est bien sûr, Aldous Huxley. Dans  » Le Meilleur des Mondes « , il imagine une société dans laquelle les technologies que nous avons créées à l’origine pour la liberté finissent par nous contraindre.

Toutefois, dans ce livre, il nous offre aussi une porte de sortie de cette société, semblable au chemin qu’Adam & Ève ont eu à suivre pour quitter le jardin. Selon les termes du Sauvage, retrouver l’autonomie et la liberté est possible, bien que le prix à payer soit élevé.

Je crois fermement que l’un des combats décisifs de notre époque sera le combat pour le contrôle des informations personnelles, le combat pour savoir si les Big Data peuvent devenir un vecteur de liberté plutôt qu’un moyen de nous manipuler à notre insu.

À l’heure actuelle, bon nombre d’entre nous ne savent même pas que le combat a commencé, mais c’est le cas, que ça vous plaise ou non. Et au risque de jouer les serpents, je vous dirais que les outils pour ce combat sont là, la conscience de ce qui est en train de se passer, et dans vos mains, à quelques clics seulement. »

***

Les technologies d’aujourd’hui permettent facilement de protéger sa vie privée (sur internet en particulier, puisque c’est le sujet) et un très grand nombre sont des logiciels libres dont vous avez sans doute déjà entendu parlé dans ce blog, dans mon shaarli, ou ailleurs …

Tout ceci me fait pensé à cette citation de François Rabelais dans Pantagruel :

« Sapience n’entre point en âme malivole, et

science sans conscience n’est que ruine de l’âme »

sam7

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