La Quadrature du Net, c’est terminé !

Edit : 3141516… mercis pour votre soutien à La Quadrature du Net !

Paris, le 23 décembre 2014 — Une mobilisation record : c’est ainsi que se conclut la campagne de dons de La Quadrature du Net en 2014. Ces derniers jours, les dons ont afflué sur le site de campagne de La Quadrature du Net, permettant ainsi de sécuriser l’avenir de l’association pour 2015. La Quadrature du Net remercie très chaleureusement les 6000 donateurs qui ont répondu à son appel.

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Non, ça n’est pas possible ! Je viens d’apprendre cette terrible nouvelle !

Philippe Aigrain, co-fondateur et Président actuel de la Quadrature du Net a posté un message sur son blog où il annonce un triste destin pour l’association qui défend les Internautes depuis de nombreuses années. Je me permets de reprendre son texte :

ON A FAIT LES COMPTES À LA QUADRATURE

Snif hein… Comme l’a dit Einstein :

Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.

Moi ce que je ne comprends pas, mis à part les particuliers qui font ce qu’ils peuvent (ahem…), c’est que les entreprises que certains d’entre vous dirigent ne filent pas un gros chèque à la Quadrature. On bosse tous plus ou moins sur le net, on tient tous à notre liberté dans cet espace virtuel, et la Quadrature fait partie des rares associations à défendre ces valeurs qu’on partage tous.

Et malheureusement, ça ne décolle pas… Ça me fout les boules à vrai dire. Je pense souvent à tous ceux qui me disent : « Arrête de mettre des pubs, demande des dons, fais des appels à participation…etc. ». J’aimerai. Vraiment. Mais la vérité, et je parle d’expérience, c’est que, peu importe le site, peu importe la cause, personne ou presque ne donne. Et ce n’est pas une question de crise, ou de manque d’argent. C’est juste que tout le monde s’en branle, y compris ceux qui sont sensibilisés aux combats menés par ces associations.

Et la vérité, c’est que faire la cyber-manche régulièrement comme c’est le cas ici, pour boucler dans l’urgence des budgets, c’est le genre de truc qui saoule les gens. Et c’est pour ça qu’on en arrive à des messages bas du front, du genre : « Rah les crevards, j’ai compté, ils veulent se payer 1500 € par mois, non, mais allo quoi ! Jamais de la vie je donne à ces profiteurs.« 

Quand on connait la valeur du travail, quand on sait combien les combats menés sont difficiles et quand on sait ce que ça demande en temps, en tripes et en pognon de faire tourner une boite ou une association de ce genre, c’est impossible de sortir des âneries pareilles.

Mener une action d’intérêt public comme le font ces associations de défense du net, c’est le genre de truc qui devrait être massivement soutenu par les Internautes avertis et les entreprises qui existent grâce à Internet. Car sans ces associations, on se retrouvera vite en slip face aux lobbys et aux politiques.

Ce dernier cri de la Quadrature n’est pas de bon augure et sa disparition sera un caillou de moins dans la chaussure de toutes les corporations qui souhaitent nous empêcher de surfer librement. Qu’on aime ou pas la Quadrature du Net pour x ou y raisons, cette disparition sera une perte pour nous tous.

Et ça, on s’en mordra les doigts, je peux vous en assurer.

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>>>   soutien.laquadrature.net   <<<

LA QUATRATURE DU NET A BESOIN DE VOUS

 

La situation est critique pour la Quadrature du Net. L’association manque de financement pour poursuivre ses activités. Or, son rôle est absolument capital pour défendre les droits et les libertés des individus sur Internet. Sa disparition serait une perte terrible.

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L’heure est grave pour la Quadrature du Net. L’association risque en effet de disparaître dans les tous prochains jours, faute de financement lui permettant de continuer son action en 2015. Pour Philippe Aigrain, l’un des six membres du collège d’information stratégique et cofondateur historique de la Quadrature du Net, la situation est extrêmement critique. Si rien n’est fait, l’association appartiendra au passé.

« On a fait les comptes à La Quadrature du Net et ce n’est pas de la blague. On va fermer boutique. Pas dans un an, dans 2 semaines. […] En tant que président de l’association, je n’ai qu’une responsabilité par rapport aux autres membres du collège d’orientation stratégique, c’est de savoir dire « non, là on arrête » quand c’est nécessaire« , écrit-il sur son blog. Et le temps de mettre un coup d’arrêt est peut-être venu.

Car le constat est déprimant. Rares sont les personnes à se mobiliser vraiment, par des dons ou des actions concrètes. « Apparemment, à part les 2000 personnes qui ont déjà fait des dons à La Quadrature cette année, quel que soit leur montant, les autres ne sont pas au courant ou bien s’en foutent. […] Alors, il faut qu’on sache en tirer les leçons« .

« L’Internet raisonnablement libre, la capacité de chacun à s’y exprimer, à y créer son ou ses identités, à y tisser des liens et agir, les moyens d’échapper au moins en partie à la surveillance, la promotion des valeurs du partage contre l’économisme autiste, ce n’était qu’une manie pour quelque geeks mal dégrossis. Alors on se taille, on vous dira où dès qu’on saura« , conclut-il.

DES DONS, MAIS INSUFFISANTS

À l’heure actuelle, selon la page pour les dons, il y a eu un peu plus de 2200 versements à la Quadrature du Net, soit un total supérieur à 82 000 euros. L’association doit encore en récolter un peu plus de 47 000 pour boucler son budget. Vu les délais, il sera a priori très difficile de combler un tel écart, à moins d’un sursaut des internautes, qui sont directement concernés par les actions de la Quadrature du Net.

Sa disparition serait catastrophique.

Depuis 2008, elle s’est en effet engagée sur un nombre croissant de sujets : la riposte graduée de la Hadopi, la neutralité du net, la surveillance globale de la NSA, la défense des données personnelles, la critique de futurs accords internationaux (ACTA, TAFTA…), la réforme du droit d’auteur, la liberté d’expression sur Internet, la défense de la vie privée… pour ne citer que quelques exemples.

Au regard des enjeux, de plus en plus nombreux et qui requièrent une expertise très fine , l’association a besoin de salariés à temps plein pour peser sur les débats. Aujourd’hui, elle compte huit membres du collège d’information stratégique, et cinq salariés. L’argent reste, hélas, le nerf de la guerre.

 

>>> Sources & plus d’infos sur :

L’édito du 21 octobre 2014

Dégooglisons Internet :

Le (modeste) plan de libération du monde du réseau Framasoft

ou encore

Une initiative du réseau Framasoft en faveur d’un internet libredécentralisé, éthique et solidaire.

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Ca y est. On y est.

Framasoft vient d’annoncer sa campagne « Dégooglisons Internet ».

La phase de teasing est terminée, Framasoft a enfin dévoilé son plan triennal pour (tenter de) faire tomber Google et consorts. C’est donc le cloud de cette nouvelle campagne. J’oserais dire que cela n’a rien de surprenant au vu des outils mis en ligne depuis de nombreux mois. Il nous manquait juste le comment et surtout l’impulsion.

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Nous utilisons tous un tas de services web qui nous rendent la vie plus facile en décuplant les possibilités gigantesques d’Internet. Difficile de s’en passer, et pourtant, il est nécessaire de garder suffisamment de recul et d’esprit critique pour percevoir leurs limites, et leurs dangers.

Le plus visible d’entre eux, celui qui fait scandale depuis de longs mois est bien entendu le sujet épineux du respect de nos vies privées et de la confidentialité de nos données.

Après les récentes affaires, et toutes celles qui nous attendent encore, les internautes deviennent de plus en plus méfiants vis-à-vis des gigantesques multinationales qui nous proposent des services gratuits en échange de nos données.

Parce que les Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft et autres sont en train de prendre le contrôle d’Internet de manière insidieuse.
En vous proposant gratuitement des services (souvent d’excellente qualité) comme Google Docs, Skype, GMail ou Google Maps, ils deviennent des points de passage quasi-obligés de votre navigation.

Vous rappelez-vous d’une journée d’utilisation normale d’Internet ou vous ne seriez pas passés par Google, Youtube, Doodle, Skype ou Facebook ? Même si cela était le cas, êtes-vous certain(e) que vous n’avez pas surfé sur une page contenant une pub Adsense (régie publicitaire de Google) ? Affichant un bouton “J’aime” de Facebook ? Reprenant un « tweet » qui fait le buzz ? Êtes-vous certain d’avoir désactivé la géolocalisation de votre iPhone ?

Nous sommes devenus des produits pour ces entreprises qui, en collectant toujours plus d’informations sur nous, monnaient notre profil et notre vie privée.

Ce n’est pas le Web que nous voulons. Ce n’est pas la société que nous espérons.

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Dangers

Les services en ligne toujours plus centralisés de géants tentaculaires comme Google, Amazon, Facebook, Apple ou Microsoft (GAFAM) mettent en danger nos vies numériques.

Espionnage

« Ces services nous pistent en permanence. Sous le prétexte de fournir une « meilleure expérience utilisateur », nos comportements sur Internet sont espionnés en permanence. Ces informations peuvent servir à afficher de la publicité ciblée, mais les révélations de l’affaire Snowden ont aussi prouvé que les géants de l’Internet étaient contraints de communiquer ces données (parfois extrêmement privées : emails échangés sur GMail, photos partagées sur Facebook, conversations Skype, géolocalisation des téléphones, etc.) à des services gouvernementaux. Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, les états sont capables aujourd’hui d’obtenir bien plus d’informations qu’un « Big Brother » ne l’aurait jamais rêvé. »

Vie privée

« Nos données sont une extension de nous-mêmes. Elles peuvent indiquer où nous sommes, avec qui, notre orientation politique ou sexuelle, les sites que nous avons visités, notre recette préférée, les sujets qui nous intéressent, etc.
Si une donnée seule, prise indépendamment, n’est pas forcément sensible, un ensemble de données peut le devenir (par exemple si vous avez fait des recherches sur le cancer avant de souscrire à une assurance-vie).
Dans un monde où tout devient numérique (lecture, TV, téléphonie, musique, réseau social, etc.), notre vie privée est un élément essentiel de ce qui fait de nous une personne singulière. Une personne malveillante qui aurait accès à votre smartphone peut en apprendre suffisamment sur vous en quelques minutes pour vous causer des torts très importants (usurpation d’identité sur Facebook, détournement d’informations professionnelles, achats effectués sans votre accord, etc.). »

Centralisation

« Les acteurs majeurs de l’internet sont devenus de véritables pieuvres : Facebook possède WhatsApp et Instagram, Google détient Youtube et Waze, Microsoft distribue Skype, etc.
Cette concentration des acteurs pose de multiples problèmes : que se passera-t-il si Facebook met la clé sous la porte ? Comment faire des recherches si Google subit une panne ? Nous devenons peu à peu dépendants de services fournis par un petit nombre d’acteurs. Par exemple, Apple (iPhone), Google (Android) et Microsoft (Windows Phone) se partagent la quasi-totalité du marché des systèmes d’exploitation pour smartphones.
Par ailleurs, la taille de ces acteurs bride l’innovation : difficile de lancer une start-up face à Apple ou Google (respectivement première et deuxième capitalisations boursières mondiale).
Enfin, le manque de diversité de ces géants leur donne aussi la possibilité non seulement de collecter facilement des informations personnelles, mais aussi d’altérer l’information qu’ils diffusent (une recherche Google sur le mot « nucléaire » n’affichera pas les mêmes liens suivant que Google vous perçoit comme un militant écologiste ou un pro-nucléaire) »

Fermeture

« Les services web affichés sur votre ordinateur ou votre smartphone sont généralement exécutés dans le « cloud » : des serveurs dispersés sur la planète, stockant à la fois vos données (mails, photos, fichiers, etc.) mais aussi le code des applications.
Pour les données, cela pose le problème de leur pérennité (que deviennent vos fichiers si Dropbox ferme demain ?) mais aussi de votre capacité à changer de services (comment faire pour récupérer l’ensemble de vos photos sur Facebook ou Picasa, et les réinsérer avec les commentaires dans un autre service ?).
Pour les applications, cela implique que vous êtes à la merci de changements impromptus selon le bon vouloir du fournisseur (ajout de publicité, modification de l’interface, etc.), mais surtout que vous n’avez quasiment aucun contrôle sur ce que l’application peut faire. Ce sont des « boîtes noires » qui peuvent agir de façon malveillante (envoyer des SMS à votre insu, exécuter du code indésirable, etc.).
Bref, ces sociétés nous enferment dans des cages dorées, certes, mais des cages malgré tout ! »

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Google est un symbole (caution: may be evil)

L’année dernière, Framasoft s’est dégooglisé, mais cela ne suffit pas :

Le géant de Mountain View est passé de simple moteur de recherche à un inventaire à la Prévert qui propose suite bureautique, stockage dans lecloud, magasin d’applications, livres, musiques et films, plusieurs OS (systèmes d’exploitation… mais encore des brevets sur les téléphones, l’électronique, la robotique et le vivant… Comme nous le disait framasoft lors d’une de ses frama-conférence aux dernières RMLL : « Google, c’est le nouveau Skynet ».

Or Google n’est qu’une lettre des GAFAM (Google Apple Facebook Amazon Microsoft) qui, avec Dropbox, Avaaz, Twitter (et tant d’autres…) ont réussi à nous rendre tellement dépendants de leurs services que nous finissons par travailler pour leur empire sans même nous en indigner.

Les libristes contre-attaquent (et Framasoft allume les LEDS)

Ils ne sont ni les premiers, ni les seuls, mais ils ont décidé que ça suffisait. Alors ils vont faire ce qu’ils savent faire le mieux : sensibiliser le grand public et lui proposer des services Libres, Éthiques, Décentralisés et Solidaires face à chaque application privatrice, centralisatrice, exploiteuse et enfermante qu’ils pourront combattre.

Framasoft souhaite faire face à ces dangers menaçant nos vies numériques en proposant des services libres, éthiques, décentralisés et solidaires.

Liberté

« L’histoire d’Internet elle-même est une histoire de logiciels libres, tant du point de vue des standards que des protocoles employés. Sa popularité et son potentiel font aussi des envieux, et de grandes entreprises aimeraient s’en attribuer le contrôle en imposant du code fermé dans des systèmes verrouillés et non-interopérables.

Pour qu’Internet reste fidèle à ses principes fondateurs qui l’ont conduit à son succès, nous devons y trouver des applications libres, c’est-à-dire dont le code source est ouvert, accessible et sous licences libres. »

Framasoft s’engage à n’utiliser que des logiciels au code source « libre ».

Éthique

« Nous plébiscitons un Internet fait de partage et d’indépendance.

L’exploitation, la surveillance, la censure et l’appropriation des données sont des valeurs que nous refusons au profit de la transparence (la probité), de l’exposition claire des conditions d’utilisation des services, et du refus des discriminations. »

Framasoft s’engage à ne pas exploiter les données des utilisateurs de ses services, et à promouvoir un Web ouvert et équitable.

Décentralisation

« L’intelligence d’Internet doit reposer sur chaque acteur du réseau dans une dynamique de partage de pair à pair, pour éviter de créer un Minitel 2.0.

Pour assurer l’égalité de tous, citoyens comme entrepreneurs, les monopoles doivent non seulement être évités, mais empêchés de s’accaparer les données personnelles ou publiques.

En expliquant, par des tutoriels, comment multiplier les solutions libres permettant un Internet plus équitable, nous facilitons l’essaimage du code et diversifions les usages. »

Framasoft s’engage à faciliter l’auto-hébergement et l’interopérabilité, afin de ne pas « enfermer » ses utilisateurs.

Solidarité

« À travers les services que nous déployons, nous promouvons un modèle économique fondé sur la mutualisation des coûts, le partage des ressources, et l’accessibilité au plus grand nombre.

Ce modèle possède aussi un caractère éducatif car nous pensons qu’en documentant le déploiement des services, un grand nombre d’utilisateurs seront en mesure de partager à leur tour ces ressources.

Nous pensons que ne pas infantiliser les utilisateurs et faire partager la responsabilité de l’utilisation des services permettra de réguler les abus. »

Framasoft s’engage à promouvoir le respect et l’autonomie de ces utilisateurs (tant que la réciproque sera vraie).

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Le projet « Dégooglisons Internet » – qui ne concerne d’ailleurs pas que Google – consiste à proposer des services alternatifs face à un maximum de services évalués comme menaçants pour nos vies numériques.

Google Docs, Skype, Dropbox, Facebook, Twitter, Google Agenda, Youtube, Doodle, Yahoo! Groups, et bien d’autres sont des services extrêment pratiques, mais ils sont devenus bien trop gros et nous ont rendus dépendants. Framasoft souhaite entrer en résistance, et propose un plan de mise en place d’applications alternatives sur plusieurs années.

Ces services sont libres, gratuits, ouverts à tous (dans la limite de leurs capacités techniques et financières), tels des biens communs numériques. Dans un souci de décentralisation d’internet et de promotion de l’auto-hébergement, ils ferons le maximum afin que chacun puisse installer ses propres services (pour soi, pour son association, son entreprise).

Evidemment, ils n’ont pas la prétention de concurrencer ces services, ils souhaitent juste proposer un espace numérique neutre, non-commercial et non-agressif envers leurs utilisateurs.

Accéder à la liste des services déjà proposés (et ceux en préparation) :

Liste des services Framasoft

Ils vont améliorer leurs services existants, tout en faisant perdurer leurs projets-phares. Ils ont officiellement ouvert un pod Diaspora*, une Framasphère pour qui souhaite se libérer de Facebook sans tomber dans le business plan de Ello. Ils vont proposer un moteur de recherche, un service de raccourcissement d’URL, des catalogues d’ebooks libres, de l’hébergement d’images… Et cela c’est juste pour la fin de l’année ! Sur trois ans, ils comptent proposer toute une liste de services libres (stockage cloud, hébergement de fichiers, tube vidéo, listes de diffusion, micro-blogging et blogs), d’alternatives s’opposant comme autant de pieds de nez gaulois à l’envahisseur romain.

Pour réussir ce pari fou, ils ont une potion magique : vous.

Un projet d’une telle envergure ne peut se faire sans votre soutien.

Si vous êtes développeur, graphiste, ergonome, administrateur système, etc, vous pouvez les contacter pour participer activement au projet. Mais le moyen le plus simple et le plus rapide de les aider reste de les soutenir financièrement : cela leur permet de payer l’infrastructure (serveurs), et les permanents dédiés à la réussite de ce projet ambitieux. (Rappel : Framasoft est une association d’intérêt général)

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Village libriste

Au milieu des multinationales tentaculaires, quelques organisations non-lucratives continuent de lutter activement pour un Web ouvert et respectueux des internautes.

En plus de Framasoft, association loi 1901 qui mène la présente campagne, nous pouvons citer l’April, la Quadrature du Net ou encore l’Aful. Ces associations vivent de vos dons, n’oubliez pas de les soutenir !

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Le réseau Framasoft a décidé de frapper un grand coup et de libérer les services Web…

… car ce serait peut-être l’une des plus grandes opportunités manquées de notre époque si le logiciel libre ne libérait rien d’autre que du code.

La route est longue, mais la voie est libre

 

***

Vous n’êtes pas sans savoir que j’utilise depuis quelques mois l’un des outils mis en place par Framasoft … Pour faire suite à http://liens.sam7blog42.fr/?do=daily&day=20141007, avec l’aide de Fred, et dans l’attente que je sois « enfin à jour » sur mon shaarli, une redirection a été mise en place afin de vous permettre d’accéder facilement aux articles publiés via ttrss sur mon compte Framanews.org. Il s’agit de l’adresse suivante :

http://rss.sam7blog42.fr

Il m’est également arrivé à de multiples occasions d’utiliser Framapad pour préparer quelques documents avec mes collègues de l’association ELIB & je viens de m’ouvrir un Framabag pour ma lecture en retard.

Je viens également enfin de m’ouvrir un compte « Framasphère / Diaspora » afin de remplacer mes 2 comptes google+ (perso & site) que j’utiliserais de moins en moins, voir même plus du tout à brève échéance. Il s’agit de l’adresse suivante :

sam7@framaspere.org

ou encore

https://framasphere.org/u/sam7

Venez donc m’y retrouver (même si je n’utilise pas les réseaux sociaux tous les jours, loin de là : je n’y passe que de temps à autre).

Pour ce qui concerne mon adresse mail, elle est malheureusement pour le moment inchangée … dans l’attente de Framamail par exemple … à moins de trouver quelquechose d’intéressant avant 2017.

 

sam7

 

Nota : ça fait aussi un bon moment que j’utilise https://framalab.org/gknd-creator/ pour mes illustrations, mais vous aviez sans doute déjà remarqué…

Edit :

Suite à la maintenance effectuée dans la soirée du 21/10/2014 (Réorganisation des répertoires sur le serveur), mon blog1 « SAM7BLOG » est maintenant accessible sur http://infolibre.sam7blog42.fr/ qui sera sa nouvelle adresse « officielle » à compter du 21/12/2014 en lieu et place de http://sam7blog42.fr/. Mes blog2 « LE MESSAGE » & blog3 « SAM7BLOG42 » sont et resterons accessibles à leurs adresses habituelles ainsi que mon shaarli. D’autres « surprises » sont prévues dans les mois à venir…

 

>>> Sources & plus d’infos sur :

 

>>> Bonus :

Emmabuntüs en finale des Bobs ;)

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Vous connaissez tous je l’espère la distribution Emmabuntüs dont j’ai déjà parlé à de nombreuses reprises dans ce blog ? Eh bien …

« J’ai le plaisir de vous annoncer que Emmabuntüs a été sélectionné pour la finale des Bobs! Ce concours est organisé par la radio-télévision internationale allemande depuis 10 ans et récompense les meilleurs projets de cyber-activisme.
Emmabuntüs concourt dans la catégorie « Meilleure Innovation », vous pouvez dès maintenant mobiliser votre communauté de fans pour tenter de remporter le vote des internautes dans cette catégorie!

Comme il s’agit d’une des catégories principales du concours, Emmabuntüs sera aussi soumis au vote du jury début mai à Berlin. »

Je vous invite donc à voter pour soutenir le formidable travail accomplis par cette fabuleuse communauté qui vient de lancer un appel à découvrir le « Libre » suite à la « mort » de Windows XP que je vous invite à suivre sur son blog.

Il est important de relayer ce message car  l’abandon de Windows XP est un beau tremplin pour la promotion des systèmes Gnu/Linux, même si nous savons aussi que l’utilisateur lambda n’aime pas trop changer ses habitudes… donc avertir les utilisateurs que le changement va lui coûter cher & qu’il coûte cher à l’environnement c’est important, et l’inviter à prendre connaissance qu’une autre voie existe, concrètement et facilement, en réemployant l’ancienne machine, c’est indispensable !

>>> Plus d’infos sur ce concours :

 

>>> Plus d’infos sur cette communauté & cette distribution :

>>> Nota : le blogueur Bluetouff est par ailleurs nominé pour le prix « Reporters sans Frontières » pour son combat en faveur de l’internet libre… Ne l’oubliez pas  dans vos votes.

Vous avez jusqu’au 7 mai, et vous pouvez voter 1 fois par jour …

 

sam7

>>> Bonus : http://www.framablog.org/index.php/post/2013/10/07/emmabuntus-plus-qu-une-distribution-linux

Lutter contre la surveillance de masse & sauver internet

En l’honneur d’Aaron Swarz et de la disparition de SOPA, une grande journée d’action est prévue le 11 février prochain contre la surveillance généralisée. Y participent déjà des organisations comme Mozilla, l’EFF, Reddit ou BoingBoing.

 

The Day We Fight Back

« En Janvier 2012 nous avons vaincu la loi SOPA et PIPA la censure avec la plus grande manifestation dans l’histoire de l’Internet. Aujourd’hui nous sommes confrontés à une autre menace critique, qui sape encore l’Internet et l’idée que chacun d’entre nous vivent dans une société véritablement libre: la surveillance de masse.

Dans la célébration de la victoire contre SOPA et PIPA il ya deux ans, et dans la mémoire de l’un de ses dirigeants, Aaron Swartz , nous prévoyons une journée de protestation contre la surveillance de masse, qui aura lieu le 11 Février 2014 .

Ensemble, nous allons repousser les puissances qui cherchent à observer, collecter et analyser toutes nos actions numérique. Ensemble, nous allons faire comprendre que ce comportement n’est pas compatible avec la gouvernance démocratique. Et si nous persistons, finalement gagner ce combat, ensemble. »

***

À cette occasion, je vous invite également à agir pour « sauver internet » :

Votre liberté en ligne est menacée par des propositions de l’Union européenne. La bataille pour un Internet ouvert a lieu en ce moment à Bruxelles.
En ce moment même, le Parlement européen décide de l’avenir de vos droits et vos libertés ! Le vote de la commission en charge de ce dossier au Parlement européen (la commission Industrie / ITRE) est prévu le 27 février 2014.
Un règlement proposé par la Commission européenne permettrait aux fournisseurs d’accès à internet (FAI) de faire payer une participation pour chaque service Internet. Ce qu’ils appellent des « services spécialisés » pourrait conduire à un Internet à deux vitesses, où seules les entreprises en ayant les moyens pourraient bénéficier de la voie rapide, laissant tous les autres sur le carreau. À moins que le règlement ne soit modifié, les fournisseurs pourront bloquer du contenu sans aucune contrôle du pouvoir judiciaire.
Ils ne devraient pas devenir la police d’Internet, ni pouvoir décider ce à quoi nous pouvons ou non accéder. Vous trouverez d’autres d’arguments ici.

Agissez maintenant 

POURQUOI ?
  1. Vous pourriez avoir à payer des frais supplémentaires pour chaque service Internet.  
  2. Les fournisseurs d’accès à Internet contrôlent ce que vous pouvez faire ou non en ligne. 
  3. La liberté d’expression serait restreinte et l’innovation entravée.
 

 

Capture du 2014-02-02 22:45:25

>>> Sources & plus d’infos sur :

LA distribution GNU/Linux sans se prendre la tête … HandyLinux

HandyLinux, c’est la distribution que « mon association » à retenue pour installer sur ses machines & pour faire découvrir l’informatique libre aux débutants / adhérents …

LA distribution GNU/Linux sans se prendre la tête … HandyLinux

Logo HANDYLINUX 300x300

HandyLinux c’est l’accessibilité pour tous et la liberté pour chacun d’évoluer à son gré. Basée sur Debian GNU/Linux avec XFCE, un environnement de bureau rapide, léger, stable et insensible aux virus, HandyLinux est sûre et pratique.

Conçue pour faciliter l’accès à l’informatique à ceux qui débutent, les enfants, les seniors et ceux qui sont en quête de simplicité. Pour cela elle comprend :

  • un pack simplifié d’applications pour les tâches courantes : (navigation sur le net, mail, suite office, logiciels photo/audio/vidéo, skype) facilement accessibles depuis le HandyMenu
  • la logithèque Debian riche de milliers d’applications pour les aventuriers.
  • une aide complète en ligne et une initiation intégrée à la distribution afin de répondre à vos questions et accompagner votre progression
  • Si vous êtes en situation de handicap la rubrique ”outils” est là pour faciliter l’accès aux différentes fonctions de l’ordinateur : loupe d’écran minimale, clavier virtuel et synthèse vocale.

HandyLinux vous offre une interface claire et simplifiée, qui saura évoluer au fur et à mesure de vos découvertes et besoins informatiques.

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Le but d’HandyLinux

Le but secret d’HandyLinux ?? vous passer d’handylinux !!
Cette distribution n’est là que pour faciliter l’utilisation des outils informatiques. Une fois votre environnement apprivoisé, il vous suffit de supprimer les options facilitantes et vous obtenez une distribution Debian “classique” avec XFCE comme environnement de bureau.

Matériel requis

HandyLinux s’installe sur tout ordinateur moderne (PIV ou supérieur) pourvu de 512M de mémoire et nécessite 3,7 G d’espace disque minimum pour le système.

>>> La video d’HandyLinux

>>> Source & plus d’informations sur le site officiel :

>>> mais également (plus d’infos) sur :


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Faire connaître Handy Linux

Liste des outils d’accessibilité pour Handylinux

HandyLinux, une super distribution pour tous (vidéo)

HandyLinux, infos complémentaires (vidéo)

>>> Source sur : http://www.econet-linux.net/a-propos/a-propos-dhandylinux/

2 livres libres à lire …

Utopie du logiciel libre

Nous avons déjà reçu deux fois le sociologue Sébastien Broca dans nos colonnes, pour une théorie de l’intelligence collective appliquée au logiciel libre et pour une critique de notre biographie de Richard Stallman.

Nous renouvelons l’invitation avec d’autant plus de plaisir qu’il s’agit d’annoncer la sortie de son livre Utopie du logiciel libre – Du bricolage informatique à la réinvention sociale (aux édition du Passager Clandestin) que nous tenons déjà pour une référence francophone dans son domaine.

Vous trouverez en annexe ci-dessous copie audio de la chronique de La Matinale du Mouv’ du 25 novembre dernier, intitulée Le logiciel libre, nouvelle révolution ?, avec pour invités Sebastien Broca et Alexis Kauffmann.

 

Utopie du Logiciel Libre -Sébastien Broca

>>> Source & suite sur : http://www.framablog.org/index.php/post/2013/12/02/utopie-du-logiciel-libre-sebastien-broca

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Libres Conseils

Ce beau projet est né voilà presque un an. La caractéristique principale de sa conception c’est le travail collaboratif, depuis sa composition par 42 auteurs jusqu’à son édition en Framabook en passant par les presque 100 traducteurs bénévoles qui ont contribué à la version française.

Ce livre apporte 42 réponses à la question : « Qu’auriez-vous aimé savoir quand vous avez commencé à contribuer ? » — à contribuer au Libre ou à l’open source, bien entendu.

Vous trouverez sur la page Framabook de Libres conseils le rappel détaillé de ce que furent les mois d’activité autour de ce projet : les rendez-vous rituels du jeudi soir ouvert à tous, la publication en feuilleton sur le blog, les relectures sur le booktype puis sur les versions en PDF, la confection de l’epub…

Libres conseils, le livre maintenant

>>> Source & suite sur : http://www.framablog.org/index.php/post/2013/11/22/framabook-libres-conseils

 

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>>> Utopie du logiciel libre – Du bricolage informatique à la réinvention sociale

Annexe : Le logiciel libre, nouvelle révolution ?

Extrait audio de La matinale du Mouv’ du 25 novembre Le logiciel libre, nouvelle révolution ? avec Sebastien Broca et Alexis Kauffmann.

Partie 1 (10 min) Télécharger au format mp3 ou ogg
Partie 2 (10 min) Télécharger au format mp3 ou ogg

La bureautique libre peine à séduire les entreprises

 

Une récente étude montre un recul de l’utilisation des suites bureautiques libres dans les entreprises. Un recul très marqué avec le passage de 13% à 5% seulement en l’espace de deux ans. Que s’est-il passé ces deux dernières années qui ait pu provoquer un tel recul ? La faute aux suites bureautiques ou la montée en puissance d’autres formes de bureautique plus adaptées aux besoins des utilisateurs ?

Panorama de la bureautique en entreprise

C’est le groupe Forrester qui publie quelques résultats issus de son étude sur l’adoption de la suite bureautique Microsoft Office 2013 et des alternatives existantes chez 148 de ses clients. Le panel est restreint et ne représente pas totalement le marché de l’aveu même de Forrester. Cependant, il permet de comparer l’évolution dans l’usage des suites bureautiques au sein du panel ce qui n’est pas dénué d’intérêts.

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Sans grande surprise, c’est Office 2010 qui se taille la part du lion. Office 2013 la version qui lui succède a déjà pris une place significative et 36% des répondants ont prévu de migrer vers cette version. Cependant le rythme d’adoption est plus lent que pour Office 2010, car bien souvent le déploiement d’Office 2013 est concomitant à celui de Window 8. Une version que les entreprises ne sont pas pressées d’adopter.
Les suites bureautiques en ligne, Office 365 et Google Apps sont également bien représentées avec une préférence pour celle de Google. Ce dernier profite de la prime au premier. En la matière Microsoft a eu du mal à prendre le virage du web.

Quant aux suites bureautiques libres, elles pointent en quasi fin de classement à un petit 5%. OpenOffice devance légèrement LibreOffice, mais pour des raisons historiques je pense.  On constate globalement un passage à LibreOffice. Une transition qui ne s’est d’ailleurs pas toujours faite sans douleur. Les premières versions de la série 3 de LibreOffice ayant laissé aux utilisateurs une impression de régression en terme de stabilité par rapport à OpenOffice .

Si l’étude s’arrête là, je dirais que cette présentation du paysage informatique de la bureautique est cohérente avec ce que je croise dans les entreprises. Mais l’étude Forrester signale qu’en 2011 les suites bureautiques libres représentaient 13% des réponses. Soit un recul plus que significatif en deux ans. Comment interpréter ce chiffre ?

Le recul des suites bureautiques libres

Si dans le secteur public, les suites bureautiques libres semblent progresser malgré quelques revers, les entreprises restent plus réfractaires au passage vers les suites bureautiques libres. Les freins y sont tout aussi puissants, surtout les habitudes des salariés à changer. Un changement perçu par beaucoup de dirigeants comme n’apportant pas une plus-value significative pour l’entreprise. Mais les choix d’ordre politique ou éthique ont bien moins de prises dans le secteur privé.

La montée en puissance de la demande d’applications en ligne est aussi un frein à la progression de la bureautique libre. Pourtant l’annonce de l’arrivée d’une version web de LibreOffice court depuis 2011 et a été réaffirmée il y a encore une an, mais depuis plus la moindre information sur l’avancée de ce projet. Il est probable qu’il s’agisse d’un important chantier qui nécessite beaucoup de développements et donc de moyens financiers.

Cependant au vu des usages et attentes des utilisateurs surtout en entreprise, c’est un manque important qui ne peut que freiner davantage l’adoption d’une bureautique libre surtout dans les petites structures. Il existe néanmoins des solutions comme les services proposés par DotRiver par exemple.

Fin de vie d’Office 2003

Il faut alors des contextes bien particuliers pour arriver à rendre acceptable une migration. A ce jour c’est le contexte de fin de vie d’Office 2003 qui est le plus favorable à une adoption des suites bureautiques libres. Le passage à Office 2013 implique un changement à la fois dans les habitudes de travail des utilisateurs à cause de l’évolution de l’interface, mais aussi dans les formats de documents.

Ce dernier point est en revanche moins générateur de freins que le premier. LibreOffice et son interface “traditionnelle” déroutent moins les utilisateurs qu’Office 2013. Mais c’est une opportunité de migration qui se referme à la vitesse “Grand V”.

Montée en puissance d’Office 365

L’offre Office 365 intègre à la fois une messagerie et les licences de tous les logiciels Microsoft. C’est une arme redoutable. Plusieurs de mes clients m’ont déjà sollicité pour étudier son utilisation. Il est vrai qu’à 12,30€HT par utilisateur et par mois, le pack est plus qu’intéressant : une boîte mail Exchange de 25Go, la possibilité d’installer la suite Office complète sur cinq postes différents pour un même utilisateur (celui de l’entreprise et de la maison par exemple) et l’accès aux autres outils de Microsoft comme Lync, Sharepoint ou encore Skydrive.

Une solution de bureautique collaborative très complète et qui répond en très grande partie aux besoins des petites structures en matière d’informatique collaborative. Il n’existe aucune offre équivalente à base de logiciel libre à ce jour.

Bien entendu, que se passe-t-il le jour où l’on ne peut plus payer son abonnement ? Probablement, une fin précipitée pour l’entreprise en question privée d’outil de travail. On opposera que le jour où l’entreprise ne peut plus payer ces 12,30€, la fin est de toute façon inéluctable.

Le secteur public, planche de salut ?

Dans ce contexte, le développement des suites bureautiques libres risque de demander encore pas mal d’efforts et de stagner dans le domaine des entreprises. Peut-être le salut viendra-t-il du secteur public et d’un investissement financier et humain significatif de ce dernier que ce soit en France ou à l’étranger.

On notera l’arrivée du groupement interministériel MIMO (Mutualisation interministérielle pour une bureautique ouverte) dans le comité consultatif de The Document Foundation. Ce groupement représente environ 500 000 utilisateurs de bureautique libre dans notre administration.

L’autre planche de salut passe aussi par l’innovation et la proposition de fonctionnalités “originales”. Si l’on pouvait disposer de fonction d’édition collaborative en mode pair à pair simple à mettre en œuvre, voilà qui apporterait une potentielle “killer feature”. Il existe déjà une fonctionnalité de ce type dans Calc du moment que les deux utilisateurs ont accès au même document sur un système de fichier partagé. Ce qui limite l’usage au travers d’internet qui reste le support universel pour le travail collaboratif.

 

>>> Source & plus d’infos sur : http://philippe.scoffoni.net/bureautique-libre-seduire-entreprises/

Distribution : Dibab

 

Distribution

Dibab est un outil pour se créer sa propre distribution. Il a été écrit pour construire LinuxConsole 2.0. Dibab signifie « Choix » en Breton, l’outil est donc conçu pour générer toutes types de distributions (poste client, serveur, x86, arm) à partir d’une base commune.

Quelques mots sur LinuxConsole 1.0

LinuxConsole 1.0 est une distribution orientée jeux vidéos (première version en 2002), dont l’usage s’est généralisé dans le temps (depuis 2005). Je ne m’en occupe plus vraiment depuis 2010 (une distribution généraliste a besoin d’une équipe pour tenir dans le temps).

Du coup, j’ai voulu faire en sorte que LinuxConsole 2.0 soit orientée uniquement jeux vidéos, et que ce soit facile à maintenir. Dibab 2.0 a été créé en ce sens

Comment ça marche ?

  • Pour construire votre distribution, vous n’avez pas besoin d’être root (il faut cependant avoir une chaîne de développement complète, sous Debian (…)
  • Vous pouvez alors lancer « make », par défaut, la compilation se lancera (…)
  • Un fichier « config.ini » est généré, il suffit de modifier le numéro de kernel linux dans ce fichier si vous voulez une autre version que celle proposée par défaut (essayez 3.12 😉 ).

Si tout se passe bien, vous aurez (au bout de 8 heures au moins …) un fichier ISO (200Mo, compatible unetbootin), avec un environnement LXDE, et la gestion du réseau via NetworkManager.

 

La suite du projet

Avec L’association http://asso.lanpower.free.fr/, nous préparons la sortie de LinuxConsole 2.0 (ajout et tests de jeux)
Toutes les bibliothèques utilisées par les jeux devraient se trouver dans Dibab, ce qui fait qu’il reste juste à compiler et installer les jeux.

 

>>> Source & plus d’infos sur : http://linuxfr.org/news/dibab

L’école selon Microsoft : comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer l’éducation privatrice et fermée

Paris, le 7 novembre 2013. Communiqué de presse.

Deux ans après la convocation d’une centaine d’inspecteurs de l’Éducation nationale au siège de Microsoft France, l’April, Framasoft, le CNLL, SavoirsCom1 et l’Aful s’étonnent d’une nouvelle entorse à la neutralité scolaire et à l’intérêt du service public d’éducation.

Le 19 novembre 2013, plusieurs responsables de l’Éducation nationale se déplacent au siège de la société Microsoft1. Michel Pérez, Inspecteur général de l’Éducation nationale, Catherine Becchetti-Bizot, Inspectrice générale, Directrice du Comité Stratégique pour le Numérique à l‘École ainsi que des représentations des associations de collectivités viennent découvrir une étude coordonnée par Ludovia Magazine, en association avec Microsoft, Intel et SFR2.

Le titre de l’étude se veut neutre : « Investissement des collectivités en matière de numérique à l’école ». Le dispositif de communication ne l’est pas. Par leur présence à la table ronde organisée par Microsoft, les Inspecteurs généraux légitiment l’appropriation de l’Éducation nationale par une société privée. Les signataires de ce communiqué dénoncent fermement cette nouvelle entorse à la neutralité scolaire et à la mission de service public de l’éducation nationale.

Les collectivités territoriales souhaitent-elles vraiment favoriser l’exploitation commerciale de l’école par quelques grandes sociétés pour lesquelles l’éducation est exclusivement un marché captif ?

Ce n’est pas la première fois que des responsables de l’Éducation nationale se déplacent au siège de la société Microsoft. Lors du salon Éducatec-Éducatice 2011, les inspecteurs de l’Éducation nationale chargés de mission nouvelles technologies (IEN-TICE) s’étaient vu convoqués par leur hiérarchie pour tenir leur journée annuelle au siège de la société Microsoft. L’April et Framasoft avaient déjà dénoncé « une véritable entorse à la neutralité scolaire et vivement regretté que les programmes de ces journées ne mentionnaient pas les logiciels et ressources libres3. Malgré la circulaire du premier ministre « Pour l’usage des logiciels libres dans l’administration »4.

Ce n’est pas non plus qu’un accident de parcours. Les services de l’Éducation nationale envoient depuis plusieurs mois des signaux inquiétants. Le rapport de l’Inspection générale sur « La structuration de la filière du numérique éducatif : un enjeu pédagogique et industriel »5 est très peu documenté sur les logiciels et ressources libres ou, au mieux minimise leur apport. Et le rapport n’aborde que très succinctement l’une des dispositions importantes du texte de loi pour la refondation de l’école qui recommande : « l’incitation au développement de ressources numériques se fera notamment en faveur de logiciels libres et de contenus aux formats ouverts »6. Les signataires de ce communiqué auraient pu, avec d’autres, aider les rédacteurs dans leur travail afin d’arriver à un rapport plus exhaustif.

« L’école ne doit pas être un marché captif des éditeurs privateurs du numérique. L’école que nous appelons de nos vœux, ne doit pas enseigner « avec  » le numérique sur des produits privateurs dans une approche de type B2i qui forme avant tout des consommateurs passifs » déclare Rémi Boulle, vice-président de l’April, en charge du groupe de travail Éducation. Dans la continuité des principes hérités du siècle des Lumières, elle doit former des futurs citoyens responsables, capables de réfléchir de façon libre, indépendante voire les créateurs de demain.

Stefane Fermigier, Vice-Président du CNLL, rappelle pour sa part « La place du logiciel libre dans le système éducatif français est un enjeu majeur pour la compétitivité de notre économie. Pour continuer d’être à sa place de leader mondial du logiciel libre, la France doit aussi se doter d’une politique éducative forte dans ce domaine, en privilégiant l’usage d’outils pédagogiques libres, en fondant l’apprentissage du numérique à l’École sur les logiciels libres, et en enseignant les technologies et méthodologies propres au logiciel libre dans les filières informatiques et scientifiques ».

Enseigner « avec  » le « numérique » dans toutes les disciplines nécessiterait a minima :

  • un véritable enseignement de la science informatique ;
  • d’authentiques cours de technologie qui ne seraient plus limités, en collège, à la seule étude d’objets physiques dans lesquels l’informatique qu’ils pourraient incorporer est ignorée et traitée comme une boîte noire  ;
  • un authentique apprentissage raisonné des logiciels et de l’internet qui n’est actuellement enseigné nulle part ;
  • un enseignement des technologies et méthodologies propres au logiciel libre dans les filières scientifiques et informatiques ;
  • l’utilisation de logiciels libres et la diffusion sous licence libre des ressources utilisées dans le service public de l’éducation ;
  • une réflexion opérationnelle (approfondie) sur les contenus de cet enseignement, dès l’école primaire.

C’est également enseigner l’apprentissage du travail collaboratif, incompatible avec des ressources privatrices DRMisées, des formats de fichiers non interopérables, des licences qui ne permettent pas la libre circulation et le libre partage des savoirs. L’École ne doit plus être contrainte dans des systèmes privateurs et fermés.

Nous nous tenons à la disposition de l’Inspection générale et de Mme Catherine Becchetti-Bizot pour toute information complémentaire sur les logiciels et ressources libres pour l’éducation et leur souhaitons un riche salon Éducatec-Éducatice.

>>> Source & plus d’infos sur :

http://www.framablog.org/index.php/post/2013/11/08/ecole-selon-microsoft-education-privatrice-fermee

>>> Autre article sur le même sujet :

http://cyrille-borne.com/post/2013/11/10/microsoft-a-lecole-cest-po-bien-mais-quelles-sont-les-propositions-denvergure-nationale-du-libre

« quand les petites institutions nationales du libre feront l’effort de fusionner (…)[et] mettronts un portail de référence commun avec sur ce portail LA solution, qui est en fait une solution mais qui par des choix cartésiens et adaptés deviendra LA solution, qu’elles référenceront les entreprises qui sur le secteur auront signé une charte pour mettre en place LA solution, alors à ce moment là on pourra commencer à discuter des moyens pour mettre en œuvre le libre à l’école. »

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Je vous invite également à écouter la conférence intitulée « Qu’est ce que le logiciel libre? » enregistrée lors de la venue de Richard Stallman à Lille le 23 février 2011, ainsi que l’interview réalisée pour l’émission de radio l’Echo des Gnous.

Vous trouverez les fichiers audios & vidéos sur cette page : http://www.f.0x2501.org/p/rms/