Contre PRISM, le projet Caliop veut repenser le courrier électronique

 

L’affaire PRISM aura au moins eu le mérite de poser un débat sur l’avenir des communications électroniques. Depuis deux mois apparaissent des initiatives diverses pour imaginer des échanges sûrs, confidentiels et sécurisés, afin d’échapper à la surveillance de masse. La dernière du genre s’intitule Caliop.

Maintenant que l’ampleur des programmes de surveillance employés par les agences de renseignement occidentales a été exposée sur la place publique grâce aux révélations d’Edward Snowden, cet ex-analyste de la NSA désormais réfugié temporaire en Russie, se pose désormais la question de l’avenir des communications électroniques. Car si le courrier électronique n’est plus sûr, par quoi le remplacer ?

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Le projet Caliop

Voilà sans doute l’un des grands défis qui se présentera au projet Caliop, relancé récemment à la faveur de l’affaire PRISM. Porté par Laurent Chemla, cet opposant notoire à la Hadopi et devenu célèbre pour avoir fondé le bureau d’enregistrement Gandi mais aussi pour avoir été inculpé puis relaxé en 1996 pour piratage informatique depuis un minitel, le programme compte s’appuyer sur l’aide des internautes.

« Le projet Caliop a pour objectif de fournir des outils et une plate-forme de courrier électronique dans lesquels l’utilisateur pourra avoir confiance, la confidentialité des communication étant garantie dès la conception. […] Caliop veut repenser l’infrastructure d’un environnement sûr pour les communications électroniques« , peut-on lire sur le site.

Laurent Chemla explique que Caliop est un projet ancien, antérieur à Gmail. Mais suite à l’apparition de celui-ci en 2004, l’initiative a été mise en sommeil. Depuis, l’actualité récente a fait le reste. « La confidentialité au cœur des services de courrier électronique est plus que nécessaire pour que les utilisateurs puissent se échapper à la surveillance de masse et retrouver confiance dans les communications numériques« .

>>> Source & plus d’infos sur : http://www.numerama.com/magazine/26786-contre-prism-le-projet-caliop-veut-repenser-le-courrier-electronique.html ( photo : CC BY-NC-SA Laurent )

La Quadrature du Net veut envoyer une clé USB « DataLove » à 753 députés européens

La Quadrature du Net fait appel aux internautes pour recueillir les 7 500 euros nécessaires au financement de la remise en main propre de 753 clés USB aux députés du Parlement Européen. Ces clés « Datalove » contiendront un long manifeste de propositions de réformes du droit d’auteur, et des contenus sous licence libre.

Après avoir combattu avec succès le traité ACTA, qui a été rejeté par le Parlement Européen en juillet dernier, la Quadrature du Net passe de la position défensive à l’offensive. Plus question de simplement combattre les initiatives poussées par les industries traditionnelles vivant du droit d’auteur et de sa protection ; le collectif français veut désormais que le débat public tourne autour de ses propres propositions législatives.

Pour ce faire, la Quadrature a mis sur la table cet été un ensemble très étayé de propositions de réforme du droit d’auteur, qui ne visent pas (au contraire) à annihiler toute reconnaissance de droits aux créateurs, mais à modifier le cadre de sa protection pour la rendre plus acceptable et mieux adaptée aux usages modernes.

 Ainsi par exemple, elle demande la reconnaissance du partage non marchand des oeuvres entre particuliers, des exceptions en faveur de la recherche et de l’éducation, la gratuité de mise à disposition des oeuvres orphelines (dont on ne sait pas contacter les ayants droit), ou encore une réforme de la gestion collective pour la rendre plus équitable. En contrepartie, la Quadrature suggère de mettre en place de nouveaux financements mutualisés, par exemple par le versement d’une « contribution forfaitaire » de 5 euros par mois et par foyer.

Pour transformer ce cahier des charges en véritable projet législatif, la Quadrature du Net doit à la fois capter l’attention des parlementaires et leur faire prendre conscience de l’importance des enjeux.

C’est dans cet esprit qu’elle a lancé lundi une forme de levée de fonds pour remettre en personne aux 753 députés du Parlement Européen une clé USB « Data Love », qui contiendra des vidéos, livres et musiques diffusés sous licence libre, « pour les aider à comprendre la culture numérique, le remix et leur économie« . Le contenu de la clé est visible sur cette page.

Ceux qui souhaitent soutenir le projet peuvent contribuer financièrement sur Ulule, à partir de 5 euros, avec différents cadeaux selon le niveau d’investissement. A partir de 42 euros, les donateurs recevront eux-mêmes uneclé USB sur laquelle sera gravée le symbole Datalove <3. Ceux qui mettront au moins 500 euros pourront visiter le Parlement Européen et ses arcanes en compagnie d’activistes, et recevront également différents goodies.

En tout, la Quadrature du Net cherche à lever 7 500 euros. Les éventuels bénéfices seront reversés au financement de l’organisation.

>>> Source sur : http://www.numerama.com/magazine/23588-la-quadrature-du-net-veut-envoyer-une-cle-usb-datalove-a-753-deputes-europeens.html

Apple et Microsoft veulent rendre l’homme bien sage et docile

Apple et Microsoft ont tous les deux obtenu des brevets qui visent à permettre à des personnes privées ou aux autorités publiques de désactiver à distance les fonctionnalités de certains appareils. Par exemple, il deviendrait impossible de prendre des photos ou des vidéos dans un musée, dans un stade… ou dans une manifestation.

La technologie est souvent merveilleuse par les possibilités nouvelles qu’elle offre. Elle est aussi parfois redoutable, par exemple lorsqu’elle permet de s’assurer qu’une interdiction n’est plus simplement une interdiction que l’on peut contourner, mais une impossibilité totale d’enfreindre la règle. Qu’il s’agisse de la loi adoptée par les parlementaires élus, ou de règles plus ou moins arbitrales édictées par des entreprises privées, ou par des autorités publiques.

Hier, quand un règlement ou un contrat paraissait inepte, il était toujours possible de ne pas y obéir, et d’accepter d’en subir les éventuelles conséquences. L’Histoire a montré que la désobéissance civile peut être une nécessité. Et sans aller chercher les exemples les plus sombres, il est parfois heureux que les lois ne soient pas respectées. N’est-il pas heureux que les femmes puissent enfreindre l’ordonnance du 16 brumaire an IX (17 novembre 1800), jamais abolie, qui les oblige à demander à l’Etat l’autorisation de porter un pantalon ? N’est-il pas heureux que l’on puisse faire un lien hypertexte vers un site internet sans forcément obtenir au préalable une autorisation écrite ?

Avec les DRM sur les contenus culturels, la technologie a déjà permis que désormais, seules les personnes autorisées puissent lire un livre. Et que l’on ne puisse plus ni le copier, ni le modifier, ni le donner, ni le vendre. Mais demain, ce sont d’autres comportements humains qui seront bridés par la technologie, parce qu’ils auront été jugés impropres…

>>> Source & Suite sur : http://www.numerama.com/magazine/23570-apple-et-microsoft-veulent-rendre-l-homme-bien-sage-et-docile.html

Arcep-CSA : La Quadrature du Net redoute la censure du net

La Quadrature du Net estime que le projet de fusionner l’Arcep et le CSA fait peser un risque de censure du net en France, et rappelle qu’Internet ne peut pas être régulé sur les mêmes principes que la télévision.

Mardi (dernier, 21/08), le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a chargé le gouvernement d’avancer sur le rapprochement de l’Arcep et du CSA, de façon coordonnée avec la mission de Pierre Lescure sur l’avenir de l’Hadopi. Ce faisant, il donne le feu vert à un projet de régulation d’internet par le CSA, dont les effets promettent d’être bien plus redoutables que la riposte graduée mise en oeuvre par la Haute Autorité créée sous le gouvernement précédent.

Dans un communiqué ce mercredi matin, La Quadrature du Net a voulu « mettre en garde le gouvernement ». « Réduire Internet à un « service audiovisuel » pour y imposer une régulation administrative ouvrirait la porte à la censure« , prévient l’organisation dont le co-fondateur Philippe Aigrain doit encore décider s’il participera aux réunions de la mission Lescure, comme il y est invité.

Au delà du risque de censure, incarné par la volonté de filtrage du CSA, la Quadrature estime que l’idée-même d’associer l’Arcep et le CSA est incongrue. « En demandant au ministre du redressement productif (Arnaud Montebourg), à la ministre de la culture et de la communication (Aurélie Filippetti) et à la ministre déléguée chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique (Fleur Pellerin), de réfléchir à un rapprochement du CSA et de l’Arcep, le premier ministre méconnaît le fonctionnement même d’Internet et en particulier le principe de neutralité du Net. Une régulation centralisée d’un réseau décentralisé ne peut pas fonctionner et va dans le sens des politiques répressives du précédent gouvernement, incarnées entre autres par Hadopi« , estime l’association.

Pour Jérémie Zimmermann, porte-parole de la Quadrature du Net, « publier des contenus sur Internet représente la liberté d’expression et la participation démocratique de chacun« , et « imposer qu’Internet soit régulé comme la télévision est un pas de plus vers un contrôle administratif du réseau et vers une censure des communications« .

>>> Source sur : http://www.numerama.com/magazine/23471-arcep-csa-la-quadrature-du-net-redoute-la-censure-du-net.html

>>> Plus d’infos sur : http://www.laquadrature.net/fr

Google favorable à une révision du droit des brevets

c’est au tour de Google d’inviter les autorités à réfléchir à une révision du droit des brevets. L’entreprise américaine juge que la guerre des brevets actuellement menée par les sociétés high-tech n’est ni bonne pour l’innovation, ni favorable aux utilisateurs.

Google contre Oracle, Samsung contre Apple, Microsoft contre Motorola… ces dernières années, les grandes entreprises high-tech se sont engagées dans une vaste guerre des brevets, multipliant les actions en justice devant les tribunaux. Si les plaintes sont surtout déposées en Europe et en Amérique du nord, l’Asie et l’Océanie sont également touchées par ce phénomène, qui a pris une ampleur inégalée.

Cette situation ne satisfait évidemment personne, sauf peut-être les Patent Trolls. L’utilisation excessive des brevets est souvent perçue comme un frein à l’innovation, puisque ces titres de propriété intellectuelle confère non pas un droit d’exploitation, mais un droit d’interdiction. Ils ont pour unique tâche d’empêcher la concurrence d’exploiter une innovation ou une invention, à moins d’un accord avec le concepteur.

>>> Source & Suite sur : http://www.numerama.com/magazine/23456-google-favorable-a-une-revision-du-droit-des-brevets.html

 

Une Ligue de Défense d’Internet inspirée par Batman

Pour fédérer les internautes et les faire agir le plus massivement possible lorsque les libertés sur Internet sont menacés, des organisations de renom se sont réunies pour lancer jeudi la Ligue de Défense d’Internet, inspirée par le Bat-Signal de Batman.

L’idée pourrait être aussi originale qu’efficace, et inspirer des initiatives similaires en France. L’organisation Fight For The Future, qui s’est battue avec succès contre les lois SOPA et PIPA aux Etats-Unis, a fédéré de nombreux acteurs de renom pour monter l’Internet Defense League (Ligue de Défense d’Internet), inaugurée ce jeudi 19 juillet. Inspirée par le projecteur Bat-Signal de Batman qui illumine le ciel de Gotham City dès que l’aide de la chauve-souris est requise, l’IDL vise à diffuser le plus rapidement et le plus largement possible des alertes pour rameuter les internautes dès qu’un projet menace les libertés sur Internet. Une méthode expérimentée avec succès par la Quadrature du Net en Europe, pour faire chuter ACTA.

>>> Source & Suite : http://www.numerama.com/magazine/23223-une-ligue-de-defense-d-internet-inspiree-par-batman.html

>>> Site : http://internetdefenseleague.org/

Quelques nouvelles de Numerama

L’accusation de négligence de sécurisation du WiFi est intenable, selon un juge US

Aux États-Unis, un juge a considéré que l’accusation de négligence dans la sécurisation d’un réseau sans-fil est « intenable« . La contravention pour négligence caractérisée, introduite en France via un décret, a pour but d’obliger les internautes à sécuriser leur accès à Internet, afin que celui-ci ne puisse pas être servir à pirater des contenus culturels.

>>> Source & suite sur : http://www.numerama.com/magazine/23177-l-accusation-de-negligence-de-securisation-du-wifi-est-intenable-selon-un-juge-us.html

La Cour de cassation se penche sur la vente liée et son caractère « déloyal »

Considérée par la justice comme une pratique commerciale déloyale, la vente liée entre un PC et un O.S. a été analysée par la Cour de cassation dans le cadre de l’affaire opposant l’UFC-Que Choisir et HP. Sans remettre en cause le fond de la décision rendue par la cour d’arrêt, la plus haute juridiction l’a néanmoins cassé au regard des erreurs de forme.

>>> Source & suite sur : http://www.numerama.com/magazine/23187-la-cour-de-cassation-se-penche-sur-la-vente-liee-et-son-caractere-deloyal.html

Vers un déblocage de l’UEFI pour Linux

Les développeurs Linux entrevoient le bout du tunnel. Une version open-source de l’UEFI imposé par Microsoft vient d’être publiée. Elle leur permet d’adapter leur OS à ce système qui sécurise la phase de démarrage de l’ordinateur. Sans ça, il faudra que le logiciel soit signé. Un processus payant qui signerait la fin d’un bon nombre de distributions.

Nous en avons déjà parlé, l’arrivée sur le marché de Windows 8 dans les prochains mois s’accompagnera de l’adoption par les constructeurs de l’UEFI. Ce système qui permet notamment de sécuriser le démarrage des ordinateurs est imposé par Microsoft sur les machines basées sur une architecture ARM, et fortement recommandé sur les autres.

Seulement, il demande que l’OS de la machine soit signé afin d’être lancé. Red Hat a annoncé la création d’un système permettant aux éditeurs de faire signer leur travail. Mais ce processus est payant, et les auteurs de distributions Linux n’ont pas toujours les moyens de les faire signer. Le problème reste donc entier.

Zdnet explique ce dimanche que James Bottomley, qui est à la tête du Conseil Technique de la Linux Foundation, a peut-être débloqué la situation en publiant les sources d’Intel Tianocore. Ces fichiers sont la version open-source de l’UEFI d’Intel et intègrent le système de signature utilisé par Microsoft.

Ils permettent donc aux développeurs de commencer à travailler à l’adaptation de leur OS sans avoir de machine équipée d’UEFI. Le magazine précise que plusieurs constructeurs ont également salué cette publication, tous ne disposant pas encore de matériel compatible.

Bottomley souligne que c’est encore une version alpha, certaines fonctionnalités n’étant stables que depuis quelques jours. Mais c’est un signe encourageant vers la résolution de ce problème.

>>> Source sur : http://www.numerama.com/magazine/23191-vers-un-deblocage-de-l-uefi-pour-linux.html

Interopérabilité : la justice européenne adoucit la peine contre Microsoft

La justice européenne a condamné Microsoft à payer une amende historique, 860 millions d’euros, pour avoir entravé la concurrence entre octobre 1998 et octobre 2007. Le montant a été légèrement revu à la baisse, mais l’essentiel de la décision de la Commission européenne a été confirmé.

Le verdict est tombé. Microsoft devra payer une amende de 860 millions d’euros pour avoir enfreint pendant des années le droit communautaire en matière de concurrence. Le Tribunal de l’Union européenne a en effet confirmé (.pdf) ce mercredi, pour l’essentiel, la décision prise il y a huit ans par la Commission. Seule satisfaction pour Microsoft, le montant de l’amende a été diminué.

>>> Source & Suite sur : http://www.numerama.com/magazine/23027-interoperabilite-la-justice-europeenne-adoucit-la-peine-contre-microsoft.html

 

Microsoft propose Linux sur son service de cloud Windows Azure

Les temps changent. Alors que Microsoft a longtemps combattu Linux, avec succès sur les ordinateurs personnels, la firme de Redmond admet son échec sur le marché des serveurs et propose lui-même d’installer Linux sur son service de cloud, Windows Azure.

Alors que l’entreprise fondée par Bill Gates a construit toute sa fortune sur la défense du monopole de MS-DOS puis de Windows, et qu’elle a très longtemps combattu Linux et le mouvement open-source, Microsoft semble prêt à changer de direction. L’entreprise de Redmond prend acte de son incapacité à imposer Windows sur le marché des serveurs, et change donc de stratégie en devenant lui-même fournisseur de solutions Linux pour l’hébergement de données et de services.

>>> Source & Suite sur : http://www.numerama.com/magazine/22817-microsoft-propose-linux-sur-son-service-de-cloud-windows-azure.html