La monnaie est le code privateur de l’économie

Imaginez que l’on confie le protocole TCP/IP à Orange et que ce dernier facture chaque octet qui passe sur le réseau. Vous y êtes ? Vous avez maintenant une idée de ce à quoi ressemble le système monétaire : un immense bien commun confié aux intérêts d’une minorité bien organisée.

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La victoire des activistes de l’internet ouvert contre ACTA au parlement européen montre bien que l’on peut mobiliser des foules lorsqu’il s’agit de protéger un bien commun. Et pour cause, un internet non ouvert n’a aucun sens. Pour le vérifier, faisons donc l’exercice : imaginez quelques secondes si le minitel 2.0 était la réalité d’aujourd’hui…

… Que se passerait-il?

J’ai dans ma tête une vision d’horreur où Orange nous facturerait chaque octet transmis au réseau.

Du coup, chacun chercherait à facturer aux autres tout et n’importe quoi afin d’alléger sa propre facture, étouffant ainsi naturellement le développement de toute sphère non marchande, et favorisant au contraire une logique de rivalité plutôt que de coopération.

Personne ne contribuerait sur wikipédia puisque cela lui couterait cher. Ou alors, il faudrait un wikipédia privé, qui rémunérerait les contributeurs pour les rembourser de leurs frais de connexion. Mais bon, du coup ça ne serait plus vraiment wikipédia n’est-ce pas ?

Les blogueurs, eux aussi, existeraient certes toujours. Mais ils passeraient alors plus de temps à optimiser leurs bannières publicitaires où à écrire des billets sponsorisés plutôt qu’à diffuser leurs idées. Sauf bien sûr les blogueurs dont la situation financière permettrait aisément de se consacrer à leur véritable passion. Bref, du coup la blogosphère ne serait pas vraiment la même que celle que l’on connait aujourd’hui.

Quant à Facebook ? Cela n’existerait pas : trop cher pour les utilisateurs. Du coup, les gens ne seraient pas plus connectés qu’avant. Ou alors, peut être que cela existerait mais alors au prix d’une exploitation encore plus scandaleuse de nos données personnelles. Par exemple, facebook nous rembourserait nos frais de connexion au prorata de la quantité de données privées que nous donnerions à facebook (ou à ses entreprises clientes).

Bref, voyez ce que je veux dire ? Et bien la vraie vie dans cette foutue économie, c’est à peu près pareil.

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Pas besoin d’être philanthrope pour admettre le dividende universel

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Aussi utopique puisse-elle être, la théorie du dividende universel sera, dans un avenir pas si lointain, la seule solution pour faire face aux mutations profondes de la société : l’émergence des monnaies virtuelles, l’explosion des gains de productivité, et l’accroissement de la complexité de la société. Et ça, même les opposants au revenu minimum garanti le comprendront un jour…

Sur ce blog, j’ai défendu à de multiples reprise le dividende universel, via des arguments très différents, allant de la défense d’une certaine décroissance, à l’insoluble problème des gains de productivité, en passant par la description d’un nouveau pacte sociall’étude des expériences menées à ce jour, la dénonciation de l’hypocrisie des talibans de la « valeur travail » et bien sûr par l’approche monétaire, et l’échec flagrant des politiques monétaires actuelles. Bref, j’ai battu en brèche de nombreuses objections, critiques, ou interrogations.

Manifestement, les arguments économiques, progressistes, humanistes, et allant du bon sens ne suffisent pas toujours. Tentons alors une autre approche : imaginons que le revenu de base soit une idée monstrueuse dont personne ne veuille. Évinçons ainsi, pour la méthodologie, tous les arguments tendant à montrer que le revenu de base est une solution positive, souhaitable face à la crise. Ajoutons également un soupçon de cynisme, pour le style.

Et bien même en partant de ces hypothèses, le revenu de base, et encore plus le dividende universel monétaire, demeurent la seule solution connue pour adapter notre structure économique aux mutations qui nous attendent. Et il incombe donc à ceux qui prétendent vouloir/pouvoir diriger ce pays de commencer à y réfléchir sérieusement dès maintenant.

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Moi aussi, j’ai débranché

Et ouais ! J’ai réussir à m’abstraire 4 heures du net pour lire en une traite le dernier livre de  Thierry Crouzet dans lequel il raconte son expérience de déconnexion totale du réseau pendant six mois.

Une sacré histoire qui va beaucoup plus loin que ce à quoi Thierry s’imaginait lui-même. Quant à moi, je me demande si cette simple lecture ne m’a pas déjà un peu changé. En tout cas, moi qui n’avais pas réussi à finir un livre depuis six mois, je viens de me prendre une bonne claque…

Bref, je recommande vivement J’ai débranché: Comment revivre sans internet après une overdose à tous ceux qui, comme moi, passent trop de temps sur internet…

(quelques extraits de l’ouvrage sont disponibles ici)      

 

>>> Source sur : http://www.tetedequenelle.fr/2012/01/jai-debranche-thierry-crouzet/

Enfin, j’aimerais bien arriver à me débrancher au moins un peu le week-end … 

… j’ai une pile de revues informatique en retard* … et d’autres activités 🙂

* Principalement LES EDITIONS DIAMOND ( Linux-Pratique + Linux Pratique Essentiel ), mais aussi quelques bons romans 🙂

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